L’avenir de la démocratie en Afrique : cas du Sénégal (Par Ibrahima Kandja Doukouré)

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Tout d’abord, il faut reconnaître que le Sénégal se devait être un bon exemple en matière de démocratie en Afrique de l’Ouest. On a vu très souvent les transferts pacifiques de pouvoirs entre des présidents sortants et ceux nouvellement élus ; le plus important était que les perdants appelaient les gagnants juste après les proclamations des résultats provisoires. Quand les élections sont crédibles, tous ceux aspirent à des postes électifs y ont participé et ont suivi tous ses processus, il n’y a aucun doute que ces résultats ne seront pas acceptés unanimement. Le contraire appelle toujours aux troubles sociaux dans les contestations éternelles de légitimités des élus tôt ou tard.

Cependant, si c’était un président guinéen qui s’était servi de la justice, les lois ou les institutions du pays pour écarter ses adversaires les plus influents (peu importe ce que ces gens auraient fait quand ils étaient aux affaires), on aurait assisté à la ‘’troisième guerre mondiale’’.

En outre, il faut souligner que j’étais au Sénégal en fin 2014 quand le maire sortant et cherchant sa réélection Khalifa Sall a battu la candidate de la présidence pour la mairie de Dakar. Les élections ne sont pas seulement au niveau des électeurs et la promptitude ou la nature pure de ses résultats ; elles sont aussi à propos de donner la même chance à toutes les candidatures de nos compatriotes ; et doivent permettre à tous nos compatriotes électeurs de voter.

On doit se servir des critères justes, cohérents et universels pour parler des pays et présidents à l’échelle mondiale. C’est ridicule de féliciter quelqu’un pour une chose et s’en prendre à quelqu’un d’autre pour la même chose.

Par ailleurs, dans nos pays actuels, tout le monde veut être élu à un poste électif et ce sont seulement les élections transparentes, crédibles et inclusives qui permettront aux peuples de les départager. N’en devraient être exclus que ceux ont eu certains comportements peu catholiques dans des procès justes et équitables par une justice au service uniquement de l’intérêt national. La lutte contre la corruption, si elle devait être engagée, doit être générale et impartiale sans donner à nos compatriotes de penser au qualificatif de ce qu’on peut appeler “les règlements de comptes” personnels.

L’histoire de hommes et peuples nous enseigne malheureusement que les troubles sociaux ont été partout une affaire de l’injustice institutionnalisée. Aucune société, aucun pays ne manipule sciemment la justice, les lois ou les institutions pour favoriser certains au dos des autres sans engendrer des conséquences négatives sur la paix et le développement socio-économique. Tôt ou tard, les conséquences se manifesteraient : la Côte d’Ivoire en a fait l’expérience et mon pays, la Guinée est en train de vivre une situation qui a commencé depuis longtemps.

La solution n’est pas un miracle, il faut dans nos pays de la vraie démocratie, les élections libres, crédibles et inclusives supervisées et approuvées par les institutions au service uniquement du peuple et non pas aux ordres d’un petit groupe. Elle semble être le seul chemin de la paix et le développement socio-économique.

Ibrahima Kandja Doukouré

USA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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