Bloc 1 et 2 du Simandou : ‘’le Président de la République a fait preuve d’un courage extraordinaire’’ (ministre)
L’excellente nouvelle du retour des blocs 1 et 2 du Simandou dans le portefeuille de l’Etat a été explicitée par le ministre des Mines et de la Géologie. Abdoulaye Magassouba est revenu dans l’émission « Les Grandes Gueules » d’Espace FM, mardi 26 février 2019, sur les retombées de cette victoire pour la Guinée. Ainsi que sur les perspectives que cet acquis ouvre pour le développement socio-économique du pays.
Espace FM : Bonjour M le Ministre. Qu’est-ce que la Guinée gagne dans l’accord arraché entre elle et BSGR, la compagnie du milliardaire israélien Beny Steinmetz. D’ailleurs, quelle est la clé qui a permis de parvenir à cet accord ?
Abdoulaye Magassouba : Le Président de la République a engagé ce combat au péril même de son pouvoir.
Il faut noter que c’est une grande victoire pour la Guinée. Une victoire qui est le fruit de plusieurs années de combat du Pr Alpha Condé. Quand il a engagé ce combat, c’était celui de David contre Goliath, en quelque sorte. Beaucoup de gens le donnaient perdant, et il l’a fait au péril même de son pouvoir. Mais il a persisté, et aujourd’hui, la Guinée en sort gagnante. Je dirais même que toutes les parties en sortent gagnantes. La Guinée récupère les blocs 1 et 2 du Simandou, ce qui a toujours été notre objectif. C’est à dire pouvoir ramener ces deux blocs dans le portefeuille de l’Etat guinéen. Et cette récupération se fait sans que la Guinée ne dépense aucun franc. Donc, c’est cela qu’il faut noter. Et je pense que le mérite revient exclusivement aux efforts fournis par le président Alpha Condé dans ce processus. Je dirais qu’il a fait preuve d’un courage extraordinaire, parce qu’à l’époque, quand le combat était engagé, beaucoup disaient : ‘’comment un petit pays comme la Guinée peut-il s’attaquer aux grands groupes internationaux comme ça ?’’ Je pense que c’est un symbole pour la Guinée, et un espoir pour le pays dans le cadre de la gestion responsable de nos ressources minérales, mais aussi dans le cadre de la prise de responsabilité pour pouvoir faire bénéficier les Guinéens des retombées de leurs ressources minérales.
On se réjouit tous du dénouement de cette affaire qui n’avait que trop duré. Mais, ce qui est quand même surprenant, c’est le fait que cette compagnie BSGR ait accepté finalement de lâcher ces deux blocs qui sont les plus importants de ce gisement de Simandou. BSGR ne garde que Zogota. Expliquez-nous comment la société de Beny Steinmetz a fini par lâcher les deux blocs ?
Pr Alpha Condé a réussi à manœuvrer suffisamment bien pour que BSGR accepte de retourner à la Guinée les blocs 1 et 2 de Simandou
Ce qu’il faut préciser, c’est que BSGR ne garde pas Zogota en tant que tel. C’est que l’Etat guinéen a accepté à ce que BSGR propose un investisseur dont l’Etat guinéen vérifiera les capacités avant de l’accepter. Et, c’est ce qui a été fait. Il y aura un investisseur pour le développement de cette mine. Comme vous le savez, il y a eu de longues discussions, durant de longs mois, de longues années, mais aussi il y a eu plusieurs interventions. Mais, ce qu’il faut retenir, fondamentalement, c’est que la Guinée a été rétablie dans ses droits. Le seul secret qu’il pourrait y avoir devrait être avec le président Alpha Condé. Et je ne suis pas dans ce secret-là. En tout cas, il a usé de bons moyens pour que cette question se résolve à l’amiable. Il a réussi à manœuvrer suffisamment bien pour que BSGR accepte de retourner à la Guinée les blocs 1 et 2 de Simandou.
Il y a un pan judiciaire qui nous intéresse. C’est cette plainte des victimes de Zogota contre BSGR et la société brésilienne VALE, devant la cour de justice de la CEDEAO. Comment comptez-vous concilier les populations avec BSGR qui revient sous une autre forme ?
Les populations de Zogota vous diront que leur souhait prioritaire, c’est que cette mine soit développée
Vous comprendrez que je ne puisse commenter une procédure judiciaire. Mais, ce que je peux vous dire, comme vous êtes souvent avec les vrais gens comme vous le dites, demandez aux populations de Zogota si elles ne souhaitent pas que cette mine soit exploitée. Parce que ce n’est que dans ce cadre-là que des bénéfices peuvent être générés pour ces populations. Et c’est sur cette base que l’Etat guinéen a travaillé. Parce que l’importance d’une mine ne se justifie que par son exploitation au bénéfice des parties concernées, et en particulier les populations locales. Vous demandez aujourd’hui à Zogota, c’est certain que les populations vous diront que leur souhait prioritaire, c’est que cette mine soit développée. Et, c’est dans ce sens-là que l’Etat guinéen a œuvré.
Deux questions, rapidement. La première, c’est de savoir si l’ancien Président français Nicolas Sarkozy a joué un rôle dans ces négociations. La deuxième question, c’est de savoir qu’est-ce qu’on a pu perdre tout le temps qu’a duré le litige avec BSGR ?
L’Etat guinéen ramène dans son portefeuille la moitié du plus grand gisement de minerais de fer non exploité dans le monde.
Sur votre première question, je pense qu’il est important de signaler que le président de la République, comme vous le savez, a un réseau extraordinaire dans pratiquement tous les continents du monde. Donc, le président Sarkozy est un ami du Pr Alpha Condé. Donc, il n’est pas exclu qu’ils aient eu à discuter de ce sujet, à un moment ou à un autre. Comme cela a été le cas de plusieurs dizaines de personnalités de par le monde qui sont intervenues directement ou indirectement dans ce dossier. Mais, ce qu’il faut retenir, fondamentalement, c’est cette victoire de la Guinée qui a été rendue possible grâce à l’abnégation du président Alpha Condé. Je vais vous dire une chose : beaucoup l’ont dissuadé, en lui disant de ne pas engager le combat. Maintenant, vous parlez de ce qu’on aurait pu perdre. En réalité, faites le bilan. Aujourd’hui, le bilan c’est que l’Etat guinéen ramène dans son portefeuille la moitié du plus grand gisement de minerais de fer non exploité dans le monde. Deuxièmement, l’Etat guinéen crée l’opportunité de développement responsable de la mine de Zogota. C’est cela qu’il faut retenir, et je pense qu’avec ce qui a été obtenu dans ces négociations, le combat valait la peine d’être mené.
Quelles sont les perspectives que cet accord ouvre désormais à la Guinée et au développement de son secteur minier ?
Cela contribuera à la diversification de l’exploitation minière en Guinée.
Il faut retenir que lorsqu’un gisement minier fait l’objet d’un litige, il est impossible d’attirer de l’investissement pour son exploitation. Donc, la première chose à retenir, c’est que ces gisements ne font désormais l’objet d’aucune forme d’hypothèque. Il n’y a aucun risque judiciaire sur ces gisements. Cela crée des conditions favorables pour l’exploitation de ces gisements. Deuxièmement, dans la politique minière qui a été engagée depuis 2011, un de ses piliers reste la diversification de la production minière. Aujourd’hui, nous n’exploitons que trois substances. Donc, nous pourrons maintenant, avec les perspectives qui s’ouvrent, entrer dans l’exploitation du minerai de fer de façon importante et durable. Cela contribuera à la diversification de l’exploitation minière. Ce qui contribue, bien sûr, à la consolidation du développement du secteur.
L’autre pan de cette question, c’est quel impact notamment sur les négociations en cours sur les blocs 3 et 4 ?
Cela améliore les perspectives de financement et de développement des blocs 3 et 4
Il n’y aura pas d’impact directement sur les négociations des blocs 3 et 4 de Simandou. Je puis vous dire que les blocs 3 et 4 font l’objet d’un cadre d’investissement. Donc, il y a une loi en vigueur qui régit les blocs 3 et 4. Maintenant, concernant les blocs 1 et 2 qui sont libres dans le portefeuille de l’Etat, cela améliore les perspectives de développement des blocs 3 et 4. Parce que, comme vous le savez, les blocs 3 et 4 ont besoin d’investissements lourds en infrastructures, comme il en a été décidé dans la politique minière de la Guinée il y a le choix de faire passer les blocs 1 et 2 sur le transguinéen, en plus des blocs 3 et 4. Donc, cela améliore les perspectives de financement et de développement des blocs 3 et 4, parce qu’en ayant plus de ces ressources, des ressources plus importantes, cela améliore la viabilité économique du projet. Et ça accroit l’opportunité d’investissement pour le promoteur.
Alors, deux autres questions. La première, à évaluer bien vos propos, BSGR n’a pratiquement rien eu à part la possibilité de proposer un exploitant que vous allez ensuite évaluer pour voir si Zogota pourrait lui être adjugé. Alors, si tout revient à la Guinée, j’ai bien envie que vous nous rassuriez qu’il n’y a pas eu d’autres faveurs qui vont être faites, et qu’en réalité, la Guinée reprend tout.
Dans un méandre de litiges, il n’y a pas de possibilité de se développer.
S’il vous plait ! Je veux apporter une précision sur le cas de l’investisseur que BSGR doit présenter. Ils l’ont déjà présenté. La Guinée a déjà évalué la capacité de cet investisseur et l’a déjà accepté. Donc, ça, ce n’est pas dans le futur. En temps opportun, vous aurez tous les détails.
Qu’est-ce que toutes les parties gagnent, c’est la fin du litige. Parce qu’il faut savoir que ce que BSGR gagne fondamentalement dans ce processus, c’est la fin des procédures en cours. Donc, cela lui apporte la paix et la possibilité de passer à autre chose. Parce que tant qu’on est dans un méandre de litiges, il n’y a pas de possibilité de se développer. Et les acteurs de BSGR, ce sont des investisseurs. Ce sont des entrepreneurs qui ont besoin de faire prospérer leurs affaires. Donc, essentiellement, c’est ça qu’ils gagnent par rapport à la concession qui est faite du côté de Zogota.
Beaucoup d’auditeurs s’inquiètent. On peut dire que c’est un arrangement ?
L’arrangement amiable, ce n’est pas une approche exceptionnelle
C’est un arrangement à l’amiable, mais qui est très précis. Dans toute procédure judiciaire ou tout litige entre deux parties, l’arrangement amiable est l’arrangement prioritaire. C’est si les gens ne trouvent pas un arrangement amiable qu’ils passent à l’arbitrage ou au jugement. Donc, l’arrangement amiable, ce n’est pas une approche exceptionnelle. C’est même l’approche conseillée dans le cadre du règlement du litige en priorité.
Alors, on voit que le secteur minier s’est particulièrement développé ces dernières années. C’est même porteur de croissance, aujourd’hui. La préoccupation, c’est comment faire en sorte que cette croissance dans le secteur des mines puisse davantage profiter aux Guinéens à la base. Parce que ce qu’on voit après, c’est un développement exporté, comme on le dit à ce jour ?
Les 15% des revenus miniers de l’Etat seront transférés aux collectivités dans tout le pays
Dans la politique minière guinéenne, les canaux par lesquels l’impact doit se ressentir au niveau du citoyen lambda, sont très clairs. Premièrement, il y a la promotion du contenu local. Il s’agit de faire en sorte que la main d’œuvre guinéenne soit promue dans les activités minières, mais aussi que les achats locaux soient promus près des PME locales. Bien sûr, cela permet d’apporter de la richesse au niveau local, et renforce les capacités.
Le deuxième canal qu’il est important de souligner, ce sont les effets positifs des infrastructures construites grâce au secteur minier. On vous a parlé de la mutualisation des infrastructures qui sont en construction. Elles seront utilisées par le secteur minier, mais aussi par le secteur moteur de notre économie qu’est le secteur agricole. L’autre volet, c’est l’utilisation des revenus miniers. Lors des états généraux de la décentralisation, il y a eu le lancement du Fonds National de Développement Local (FNDL). Les 15% des revenus miniers de l’Etat seront transférés aux collectivités dans tout le pays, et cela permettra le développement à la base.
On voudrait vous ramener sur le côté judiciaire, mais sous un autre angle. Dans l’affaire des blocs 1 et 2 du Simandou, il y a de la corruption qui a été dénoncée par le Président de la République. Il y a des Guinéens qui ont participé- à cette corruption, qui ont été indexés par la justice internationale. Mais, sur le plan local, qu’est-ce que votre gouvernement a fait pour dissuader la corruption et favoriser les investissements en Guinée ?
Le véritable moteur de notre développement, c’est le secteur agricole
Dernière chose que je voulais signaler et qui est fondamental, c’est le fait d’utiliser les revenus futurs pour investir dans les infrastructures, pour que les investissements bénéficient aux générations présentes et futures. Et l’accord avec la Chine s’inscrit dans ce cadre-là. Vous avez vu déjà que les travaux ont commencé dans ce sens. L’accord que nous sommes en train de négocier avec la Banque mondiale pour investir au minimum 175 millions de dollars dans le secteur agricole entre dans ce cadre, qui consiste à utiliser les revenus miniers futurs pour investir dans des secteurs qui pourraient élargir la base économique de la Guinée. Et qui pourraient permettre l’amélioration des conditions de vie des Guinéens à la base même. Donc, tous ces éléments-là contribuent ensemble à faire que le secteur minier ait plus d’impact sur les populations. Mais, il faut retenir que le développement du secteur est récent. C’est au cours de ces 8 dernières années que le secteur minier a commencé réellement à se développer. Donc, il y a des bénéfices qui vont arriver aujourd’hui. Il faut que nous travaillions dans la paix et la sécurité pour que l’investissement qui se réalise puisse nous faire passer du stade où on en est avec certains projets aujourd’hui, au stade d’opération. Ainsi, au cours de l’exploitation, toutes les parties pourront avoir des bénéfices. Parce que ce n’est que quand l’exploitation commence, et que les revenus commencent à tomber pour les sociétés minières, c’est en ce moment que les bénéfices sont massivement ressentis par tous les acteurs. Mais encore une fois, nous le répétons, le secteur minier ne résoudra pas tous nos problèmes. Le secteur minier est un levier pour le développement de notre économie. Mais, le véritable moteur de notre développement, c’est le secteur agricole, et toute sa chaîne de valeur.
La dernière chose qu’il faudrait mentionner, en termes d’impacts, c’est la question de la transformation locale des produits miniers. Il y a de plus en plus de projets d’usines de raffinerie, et même un projet de transformation jusqu’à l’aluminium. Cela nous permettra d’avoir plus de valeur ajoutée ici, pour que la richesse créée reste en majorité dans le pays. Mais, toutes ces perspectives ne peuvent être possibles que parce qu’il y a eu des reformes du secteur minier depuis 2011.
Nous voulons regarder vers le futur.
La seule chose que je peux vous dire, fondamentalement, c’est que la Guinée a récupéré les blocs 1 et 2 du Simandou pour zéro franc. Donc, vous comprenez bien que l’investisseur a perdu en ce qui concerne ces blocs, l’investissement qui a été réalisé. Aujourd’hui, concernant cette affaire en particulier, l’Etat a décidé de rentrer dans un règlement amiable. il a été obtenu. Nous voulons regarder vers le futur. Le bilan est complètement positif pour la Guinée. Le pays a récupéré l’un des plus importants gisements de minerais de fer dans le monde. Le pays a créé l’opportunité de développement d’un gisement d’une certaine valeur aussi, en l’occurrence le gisement de Zogota. Et l’objectif de toute politique publique est l’amélioration des conditions de vie des populations. Et les résultats obtenus grâce au combat de plusieurs années du président Alpha Condé, ne peuvent aller que vers l’amélioration des conditions de vie des populations.
Une question de simple curiosité. C’est par rapport à la cotation du fer sur le marché international. A un moment donné, le prix du fer avait extrêmement chuté. Aujourd’hui, quelle est la cotation du fer sur le marché international ? L’autre question, c’est par rapport au calendrier de la durée de l’exploitation des gisements de Zogota. Est-ce que c’est l’évacuation du minerai par le Liberia qui est toujours maintenu ?
Les blocs 1 et 2, l’option a toujours été d’évacuer le minerai-par le transguinéen
L’option d’évacuation du minerai de Zogota a toujours été par le Liberia. Mais, le projet se développera sur la base des conditions et des dispositions du code minier de 2011, amendé en 2013. Mais, l’option a toujours été d’évacuer le minerai de fer de Zogota par le Liberia. Par contre, les blocs 1 et 2 qui ont été récupérés, l’option a toujours été de l’évacuer par le transguinéen. Donc, cela ne remet pas du tout en cause l’objectif de l’Etat guinéen pour réaliser le trans-guinéen. Pour la question portant sur les coûts du fer, ce que je peux dire, brièvement, c’est que les cours sont remontés ces derniers mois. Mais, l’élément fondamental par rapport aux blocs 1 et 2 du Simandou, c’est qu’aujourd’hui, il y a une prime beaucoup plus importante sur la qualité du minerai de fer, à cause des contraintes environnementales dans certains pays consommateurs. Donc, la qualité des mines du Simandou lui donnera un prix qui est largement au-dessus du prix du marché que vous observez aujourd’hui, et qui s’est amélioré même au cours de ces derniers mois.
Service –Communication du Ministère des Mines et de la Géologie
Le Financial Times du 25 Février 2019, confirme à cent pour cent le discours magistral de notre Ministre des Mines et de la Géologie, S.E. Mr. Abdoulaye Magassouba. Un discours clair comme l’eau de roche, Monsieur le Ministre, 5 Étoiles !
C’est sous la plume de l’expert et éditeur des Ressources naturelles, Neil Hume, consultable par tout le monde, que j’ai pu suivre le Lundi dernier les nouvelles de ce formidable résultat des négociations très discrètes entre la Guinée et BSGR.
Selon le Financial Times dont personne ne pourrait remettre en cause le sérieux, l’audience et la crédibilité auprès des marchés financiers, le magnat Israélien Beny Steinmetz a effectivement mis fin à son âpre dispute avec le Gouvernement Guinéen concernant les droits relatifs à l’une des plus grandes réserves non exploitées au monde de minerai de fer, l’ingrédient essentiel à la fabrication de l’acier.
Aux termes de l’Accord de Lundi dernier, BSG Resources de M. Steinmetz renoncera à ses créances sur les blocs 1 et 2 du projet Simandou et les deux parties «renonceront à toutes les procédures en suspens».
« Les parties sont ravies que cet accord ouvre un nouveau chapitre de leur relation qui permette le développement d’un projet minier de classe mondiale au profit de la population guinéenne. »
Dans le cadre de cet Accord, la Guinée a demandé à un groupe d’investisseurs, notamment Mr. Steinmetz et l’ancien patron de Xstrata, Mick Davis, de développer le projet minier de Zogota.
Toujours, selon le Financial Times, la nouvelle de l’opération de règlement entre les deux parties, qui a été négociée par l’ancien Président Français Nicolas Sarkozy, a sidéré de nombreux observateurs, qui s’attendaient à ce que le désaccord soit réglé par le CIRDI (le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements).
Comme tout le monde sait, le CIRDI, est une organisation internationale faisant partie du groupe de la Banque mondiale qui offre des moyens de conciliation et d’arbitrage pour régler les différends relatifs aux investissements opposant des États contractants à des ressortissants d’autres États contractants (article 25 de la Convention de base de Washington du 18 Mars 1965).
Par définition, c’est un ensemble de règles qui s’applique à un tribunal ad hoc créé par les parties à chaque affaire traitée.
Un tel scénario juridique, aurait porté de toute évidence, de graves préjudices aux intérêts du milliardaire Israélien, attaqué de toutes parts y compris dans son propre pays et en Europe pour faits de corruption avérée.
Aujourd’hui l’on peut dire que grâce à Dieu et à la baraka du Président de la République, le Professeur Alpha Condé, les compteurs sont remis à zéro entre la Guinée et BSGR, d’une part, et de l’autre, la porte est totalement ouverte à la Guinée pour attirer le maximum d’entreprises intéressées pour les investissements lourds sur le Nimba Simandou, et sur la base du tout nouveau Code minier de la Guinée. Un Code minier qui n’a absolument rien à voir avec l’ancien Code qui a tellement ruiné ce pays.
Mention Honorable au Président de la République pour ce règlement spectaculaire et l’intelligence économique qui a sous-tendu le règlement à l’amiable entre le milliardaire Israélien et la Guinée.
C’est une sacrée baraka pour le pays. Même avec 2 millions de tonnes de minerai de fer à faire transiter par le Liberia, la Guinée est gagnante en termes de ressources budgétaires, de création d’emplois et de crédibilité confirmée auprès des marchés financiers internationaux et des investisseurs étrangers.
Selon l’Expert Vincent Boy, dans une récente analyse du 7 Février 2019, le cours du minerai de fer progresse de près de 15% depuis la rupture du barrage au Brésil de l’un des plus gros producteurs de minerai de fer au monde, Vale.
Le marché devrait rester sous pression à moyen terme mais le test du plus haut depuis Août 2017 à 61,10 US Dollars, voire des 23,6% de Fibonacci pourrait mener selon lui, à une correction court terme et renvoyer le cours du minerai de fer au contact du seuil des 60$ la tonne.
Pourquoi la Guinée va-t-elle attendre avant de s’engouffrer dans la nouvelle brèche ouverte par le sacré deal obtenu avec BSGR, en développant au plus vite le projet minier de Zogota ?
Félicitations à notre Ministre des Mines et de la Géologie, 5 Étoiles !
Merci pour la courtoisie de Médiaguinée.