Mamou : une enseignante froidement tuée, un écrit du suspect fait glacer
Une scène surréaliste s’est produite samedi à Mamou, 2è ville de la Moyenne Guinée située à 270 km de Conakry. Ramatoulaye Barry enseignante de son état a été froidement assassinée à son domicile en pleine journée. C’est aux environs de 10 heures qu’un inconnu a poignardé la femme pendant qu’elle préparait ses leçons. Non loin de chez elle, un autre jeune a été aperçu voulant se suicider dans sa chambre mais les voisins l’en ont empêché et ont alerté les services de sécurité. Le monsieur, blessé, avait été transporté d’urgence à l’hôpital régional de Mamou pour des soins. Il est le principal suspect de cet assassinat et a finalement a été placé sous mandat de dépôt à la Maison centrale.
Interrogé, le procureur du tribunal de première instance de Mamou, Sidiki Camara de déclarer :
«C’est ce samedi à 10h 19 minutes que nous avons été appelés par le commandant de l’escadron mobile numéro 12 pour nous informer d’un crime s’est produit dans le quartier Abattoir 1. Aussitôt nous avons dépêché une équipe du commissariat central de police et la brigade de recherche pour des enquêtes. Aussi nous avons appelé un médecin légiste qui s’est rendu sur les lieux pour une autopsie. Tout de suite, on s’est rendu compte sur le terrain qu’il s’agit d’une femme qui s’appelait Ramatoulaye Barry, âgé de 36 ans, mère d’un seul enfant. Elle est enseignante à l’école primaire de Madina scierie. Elle a été poignardée à plusieurs coup de couteau selon les premières révélations faites par les médecins. Le présumé auteur des faits s’appelle Mamoudou Bah, né à Pita. Il a été conduit en un premier temps à l’hôpital régional parce qu’il avait été lui même atteint, ensuite déféré à la maison centrale car la population voulait en découdre avec lui. On s’est dit qu’il ne fallait pas continuer à le garder là-bas pour éviter que l’hôpital ne soit attaqué. Les enquêtes vont continuer et dans les jours qui suivent, on pourra vous dire réellement ce qui s’est passé”.
Dans la chambre du suspect, des taches de sang avaient été aperçus par les enquêteurs. Une corde était attachée au toit. Un mémo écrit sur un bidon vide de 20 litres avait été trouvé.
“J’ai décidé de mettre fin à ma vie et à celle de Rama. Pourquoi ? Par ce qu’elle n’a pas respecté notre accord. Petit Sow est au courant. Les voisins sont témoins”, pouvait-on lire sur le bidon.
L’enterrement a eu lieu ce samedi au quartier Abattoir après la prière de 17h. Nous y reviendrons…
Aïssata Camara, correspondante régionale à Mamou
Quelle cruauté indicible et quelle monstruosité !
Très franchement cet assassin est un monstre qui ne mérite de la part de la société, aucune clémence ni dans le monde ici bas, ni dans l’au-delà.
Que justice soit rendue à notre compatriote victime d’un crime aussi épouvantable et que tout Mamou de façon particulière, implore Dieu Le Tout Miséricordieux pour le repos de l’âme de Mme RAMATOULAYE BARRY au paradis éternel.
Très certainement Dieu acceptera les prières collectives et accordera sa bénédiction sublime à la jeune mère de famille et Enseignante qui vient d’être arrachée à l’affection de son unique fils, de sa famille, de ses parents et amis.
Repose en paix pour l’éternité Chère compatriote disparue, Mme Ramatoulaye Barry. Amen.