Grève contre la hausse du prix du carburant : course-poursuite entre jeunes et forces de l’ordre à Labé (vidéo)
Au lendemain de la grève générale enclenchée mercredi par l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG pour trois jours contre l’augmentation du prix des produits pétroliers à la pompe, l’heure est au bilan dans la commune urbaine de Labé. Le Secrétaire général de la CNTG de Labé, a déploré le comportement de certains jeunes qui ont barricadé certains axes stratégiques de la ville sans autorisation.
»La journée d’hier s’est très bien passée, je peux dire que la grève a été observé par les travailleurs à 95 %. Donc, je suis très satisfait. Néanmoins, quelques manquements ont été enregistrés car des jeunes sans être autorisés ont barricade hier des axes routiers en demandant aux citoyens de l’argent. Même ce matin, le gouverneur m’en a parlé, à Safatou, des jeunes ont empêché une dépouille qui était transportée de passer, il a fallu des interventions pour qu’elle passe », affirme Elhadji Lamine Sangaré.
Poursuivant, notre interlocuteur de renchérir : « nous avons pris des dispositions que je me réserve de dire ici pour ne pas qu’ils échouent pour faire face à cette situation. Je vous promets pour les deux jours qui restent, la grève se passera dans les meilleures conditions. Aucune fausse note ne sera enregistrée. Déjà, nous avons déployés des équipes sur le terrain pour éviter ces genres de situation dans les deux jours de grève d’avertissement ».
Déjà, le gouverneur de région a convoqué les responsables syndiqués pour une concertation, suite aux anomalies enregistrées dans la première journée de grève, confie le syndicaliste.
Par ailleurs les activités continuent d’être paralysées dans la ville de Labé. Depuis lundi, tout tourne au ralenti. Les forces de l’ordre sont déployées dans la ville pour faire déguerpir les jeunes qui ont installé des barricades encore ce matin à N’Djolou (carrefour radar), et au carrefour Hoggo M’Bouro où un affrontements entre jeunes et force de l’ordre ont été enregistrés. Pourchassés par des tirs de gaz lacrymogènes, les grognards ont répliqué par des Jets de pierres. (vidéo)
»Nous continuons de bloquer la route comme nous ont dit les autorités, si un taxi-motard passe par là nous l’arrêtons. Je ne sais pas pourquoi les services de sécurité n’enlèvent pas leurs tenues pour s’inviter dans la danse, car l’affaire de carburant c’est un problème de tous. Même si les services de sécurité nous tuent, nous allons revenir. Si un véhicule du gouvernement passe par là, nous allons le brûler. Ils ont tiré des gaz lacrymogènes, comme nous ne sommes pas armés, nous répondrons par pierres », dit un manifestant Ismaël Diallo.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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Ça c’est le comble de l’ironie. Dans tous les pays du monde le prix du carburant a augmenté à cause de la sanction de Trump et nulle part il n’y a eu de grève car c’était prévisible que les prix à la pompe grimperaient après cette sanction. Mais seul les gens de la route de cet axe pense que le prix de l’essence est fixé par Alpha. Vraiment c’est de la foutaise de détruire les choses en bloquant les routes pour ça. Suivent ils ou non l’actualité?