Fodé Oussou : ‘’Kassory a dit qu’il va régler notre affaire. Les conseillers doivent être installés, les commerçants indemnisés, sinon…’’
C’est un message qui sonne comme une menace que vient de lancer le vice-président de l’union des démocratiques de Guinée (UFDG). Fodé Oussou Fofana qui prédisait ce samedi 21 juillet le rassemblement hebdomadaire des militants de son parti a déclaré que si les différents points de revendications de l’opposition ne sont pas réglés, ils ne participeront plus à un dialogue.
« Lorsqu’on était en train de préparer notre manifestation, nous avons reçu un courrier signé du Premier ministre, en nous disant venez autour de la table, nous allons très rapidement régler toutes ces questions. Évidemment, nous avons deux choix, ou nous manifestons, ou nous attendons de voir qu’est-ce que le Premier ministre veut faire. C’est pour cette raison, ce n’est parce que nous avons confiance en Alpha Condé, ce n’est pas parce que nous sommes naïfs, nous l’avons dit et nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin que c’est le Premier ministre qui nous a dit qu’il va régler notre affaire. Maintenant si l’affaire n’est pas réglée, les conseillers ne sont pas installés, les commerçants ne sont indemnisés, nous reprendrons tout à zéro Si nous n’avons pas de solution, nous irons dans la rue, lorsque nous serons dans la rue, nous ne participerons plus jamais à un dialogue”, a dit le chef de file des libéraux démocrates à l’assemblée nationale.
Cette semaine, l’opposition républicaine a suspendu une manifestation qu’elle projetait sur l’autoroute à cause d’une lettre du Premier ministre Kassory Fofana. Pour Fodé Oussou Fofana, si cette manifestation est suspendue, ce n’est pas pour l’éternité.
“Quand on dit qu’on a reporté, ce n’est pas pour l’éternité, nous avons donné quelques jours, dans l’espoir que cette situation va se régler, si ce n’est pas réglé, ça ne sera plus de notre faute”, a-t-il ajouté.
Depuis la tenue des communales du 4 février dernier, la Guinée peine à installer les différents maires. Une crise plonge le pays dans une impasse politique.
Thierno Sadou Diallo