Bouréma révèle ce que Tiéman Coulibaly lui a dit à propos des violences de Kourémalé : ‘’c’est une bavure de nos compatriotes’’
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Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, général Bouréma Condé s’est prononcé sur les violents affrontements qui ont eu lieu hier dimanche à la frontière guinéo-malienne (Kourémalé). C’était ce lundi à la 23ème session du comité de suivi des accords politiques.
Selon le ministre, ces affrontements ont fait une cinquantaine de blessés sans dire le nombre de morts. ‘’Qu’est ce qui s’est passé à Kourémali ? Hier aux environs de 9 heures, il n’y a pas plus de 10 cm entre Kourémalé-Guinée et Kourémalé-Mali, c’est la barrière qui passe. Vous êtes-là arrêtés, l’un en territoire malien et l’autre en territoire guinéen. Les pieds peuvent la toucher mais il y a la barrière quand même et il y a la limite entre les deux pays. Hier, c’est un couple de jeune marié qui se fait accompagner par près de 300 personnes dans l’ivresse du cortège de mariage qui viennent, non seulement comme le Mali ne suffit plus, il faut venir se promener aussi en territoire guinéen mais la barrière est là. On ne franchit pas comme ça une barrière même si vos pieds peuvent se poser sur les uns sur les autres. Donc, ils ont exigé pour que les gendarmes guinéens lèvent la barrière pour qu’ils puissent rentrer pour aller faire un tour dans Kourémalé-Guinée. Chose qui n’est pas normale. Quand vous franchissez une frontière et cela c’est partout au monde, il y a quand même de petites règles qu’il faut observer. Je ne les accuse pas d’avoir voulu commettre quelque chose mais en la matière, la prudence est mère de sûreté. Donc quand les gendarmes ont refusé de lever la barrière, les 300 personnes qui étaient là se sont mises à ramasser des cailloux et à lapider du côté guinéen et à caillasser des véhicules. Et les gendarmes qui étaient de l’autre côté se sont mis à tirer en l’air. Nous avons eu la sagesse d’instruire à nos forces de défense et de sécurité qui sont à Kourémalé de ne pas donner un seul coup de feu. Et c’est qui a été observé’’, a expliqué le ministre Bouréma Condé.
Poursuivant, il a précisé : ‘’j’ai appelé M. le ministre des Affaires Etrangères du Mali aussitôt qui fut mon homologue quand il était ministre de l’Administration du Territoire, Hubert Tiéman Coulibaly (…) Nous l’avons appelé et nous l’avons dit voilà ce qui se passe. J’avoue que la réponse du ministre des Affaires Etrangères du Mali m’a consolé, il m’a dit mon frère : ‘’nous sommes informés, c’est une bavure de nos compatriotes et nous avons pris des dispositions pour que cela ne se répète plus. Et il m’a dit aussi que les forces spéciales sont même en route pour les interpellations. Et j’en ai rendu compte à qui de droit’’.
Pour finir, le ministre Bouréma Condé a fait le rapport des blessés sans parler du nombre de personnes décédées au cours de ces violents affrontements. ‘’J’ai eu un peu tard dans la soirée un compte rendu mais qui est plutôt médical pour dire que les jets de pierres ont fait une cinquantaine de blessés…’’
Par Yaya Dramé
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