François Bourouno du PEDN : ‘’le président de la Guinée n’a jamais respecté sa parole, parfois même il peut nier sa signature’’

Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée mercredi, le chargé de communication du PEDN de Lansana Kouyaté, François Bourouno s’est prononcé sur la crise qui mine actuellement le secteur éducatif guinéen. Et il s’est aussi attaqué au chef de l’Etat Alpha Condé qu’il accuse de n’avoir jamais honoré ses engagements. Avant d’inviter le gouvernement à trouver une solution aux problèmes posés par le syndicat des enseignants afin que les élèves reprennent le chemin de l’école.

Selon Bourouno, ‘’diriger un pays est une question de management. Celui qui dirige, doit prendre de la hauteur, il doit savoir mesurer ce qu’il dit et ce qu’il fait. Nous avons à la tête de la Guinée un président qui n’a jamais respecté sa parole, parfois même il peut nier sa signature. C’est le seul homme que j’ai vu au monde qui signe un papier, il voit sa signature il dit ce n’est pas lui qui a signé. C’est le seul que j’ai vu au monde dire à la télé publiquement que la promesse n’engage que celui qui la croit ».

Et de s’interroger : « comment peut-on bâtir une Guinée émergente, développée, avec un chef qui a une telle vision ? ».

« Je pense qu’il est temps que nous acteurs sociaux, politiques et autres, il est important que l’éveil de conscience, puisse se mettre au-dessus de certaines considérations suggestives parce qu’il faut mener le combat aujourd’hui contre ce système qui n’est pas un bon système pour les Guinéens, pour le développement de ce pays (…) », dit-il.

Parlant de la crise qui sévit dans le secteur éducatif, le chargé de communication du PEDN de dire : » ne serait-ce que l’économie des voyages d’Alpha Condé, nous pouvons aujourd’hui payer les enseignants, pensant même payer plus que les 40%. Même les 8 millions qu’on est en train de demander, la Guinée peut les payer sans enregistrer de déficits ou de dettes. Le président de la République n’a qu’à prendre 100 milliards dans son budget qui est à 399 milliards pour ajouter sur le budget du Ministère de l’Education nationale ».

D’après lui, « on ne gouverne pas pour la beauté des chiffres dans les documents, on gouverne pour que les résultats produits soient ressentis dans notre vie au quotidien. Mais malheureusement on a un gouvernement qui se plait dans les discours pour dire qu’on a fermé telle entreprise, on est contre les universités privées … Ce n’est pas comme ça on gère un pays, un Etat. On a suivi le discours du président de la République, le contenu était vide et décevant quand c’est un président de la République qui se comporte comme ça« . Non sans soutenir le combat du syndicat des : »c’est leur droit. Le gouvernement doit mettre tous les moyens en œuvre pour le droit. Les 40% que les enseignants demandent, c’est un effort du gouvernement dirigé par le gouvernement du président du Pedn. Nous invitons les autorités compétentes, le gouvernement à rendre à César ce qui appartient à César ».

Elisa Camara

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