Me Amadou Salif Kébé, président de la Ceni : ‘’nous sommes prêts à 98% pour les communales’’
La commission électorale nationale indépendante (CENI) a rencontré lundi 13 novembre les ambassadeurs accrédités en Guinée. Au cours de cette rencontre avec les diplomates, le nouveau patron de cette institution, Me Amadou Salif Kébé a rassuré ces partenaires techniques et financiers de son institution que la CENI est prête à 98% pour organiser les élections communales à la date indiquée. C’est-à-dire le 4 février prochain.
‘’Je vais vous rassurer que les élections se tiendront à la date indiquée parce que nous sommes à 98%. Et jusqu’à ce jour, nous n’avons pas connu d’obstacles qui empêchent le déroulement normal de notre chronogramme. Mais, les 2% restants étant que la CENI propose une date technique, c’est le Président de a République qui fixe la date réelle du jour des élections. Donc tant que le décret n’est pas pris, nous estimons que nous ne serons pas à 100%. Sinon, je vous aurais dit aujourd’hui qu’on est sûr à 100% pour pouvoir faire les élections communales le 4 février 2018’’, a déclaré le président de la CENI devant les ambassadeurs accrédités en Guinée.
Répondant à la question de savoir comment la CENI compte faire pour obtenir le reste du financement, le patron de l’institution en charge des élections guinéennes a répondu : ‘’A un moment donné, un communiqué était passé pour dire qu’une allocation budgétaire de 90 milliards de francs guinéens nous avait été donnée pour démarrer nos activités. Cela s’explique que pendant une certaine période, la CENI n’avait pas de budget. C’est-à-dire ni budget de fonctionnement ni budget électoral. Compte tenu du fait que pendant toute une année, on a passé tout le temps à travailler sur le code électoral et le code de collectivité locale. Donc, pendant cette période, le budget a été voté étant donné qu’il n’y avait pas de lois électorales. Donc, il n’y a pas eu de budget proprement dit pour les élections. Pendant que nous avons décidé d’aller aux élections dont la date a été fixée, nous n’étions plus dans la période budgétaire. Et il a été provoqué une loi rectificative pour un certain nombre de raisons dont entre autres la CENI. Pendant ce temps, la CENI est en traine de travailler pour revoir son budget initial qui était dans l’ordre de 580 et quelques milliards de francs guinéens revoit à la baisse parce qu’un certain nombre de travaux avait été effectué. Donc, nous avons sorti un budget de 350 milliards de francs guinéens, mais en ce moment, ces 350 milliards de francs guinéens n’ont pas été prises en compte par la LFR qui est passé à l’assemblée nationale. Donc, nous nous sommes retrouvés avec un tapis de 115 milliards que les députés ont mis au compte de la CENI pour amorcer la chose. Voilà l’explication. Maintenant le gap devait être corrigé par les apports extérieurs mais aussi une partie par l’Etat guinéen. Ce qui est en train d’être fait actuellement. Donc à ce niveau, les appréhensions qu’avait la presse parce qu’elle n’avait pas toutes les explications, sont en trains d’être levées une à une. Si on s’en tient à aux engagements pris par l’Etat et par le gouvernement, nous n’avons plus d’inquiétude à ce niveau. Parmi les 350 milliards de francs guinéens prévus, il y a une part qui était dédiée à l’époque aux apports extérieurs », a-t-il précisé.
Yaya Dramé