Mandiana : lourde perte pour l’armée malienne à la frontière Guinée-Mali
Le lundi 27 novembre 2017, de violents affrontements ont eu lieu entre les populations de Kantédoubalandougou et les forces de l’ordre de la république du Mali. C’est à cause d’une mine d’or qui sépare cette localité de celle de Gnawoulény relevant de la République du Mali.
Il faut rappeler que les tensions entre les deux communautés datent de 1952. Joint au téléphone par le correspondant de Mediaguinee, le président du district de Kantédoubalandougou, Moussa Kanté, a expliqué ce qui a été à l’origine de ces événements malheureux.
« Le dimanche passé, on a brûlé toutes les petites cases qui étaient construites dans notre mine d’or. Le lendemain, les militaires maliens sont partis se positionner. Quand nous sommes partis à la mine, ils ont commencé à tirer. Nous aussi, chasseurs traditionnels, nous avons ouvert le feu. On a tué 12 militaires maliens et pris les trois pick-up qu’ils avaient. On les a envoyés au village.
Ce mardi 28 novembre 2017, le préfet de Mandiana, Check Diallo, est venu voir les citoyens de Kantédoubalandougou », a-t-il expliqué.
Le déplacement du préfet de Mandiana, Check Diallo, s’inscrit dans le cadre de la promotion de la paix et de la quiétude sociale, surtout quand on sait que la Guinée et le Mali sont deux pays frères aux destins liés depuis les temps immémoriaux. Ces affrontements de Kantédoubalandougou ont fait beaucoup de victimes. Six (6) autres personnes ont été grièvement blessées. C’est à l’hôpital préfectoral de Siguiri que les blessés ont reçu les premiers soins. Le village de Kantédoubalandougou relève de la sous-préfecture de Dialakoro, dans la préfecture de Mandiana. Pour le moment, Monsieur le préfet l’a placé sous la surveillance des forces de sécurité, pour parer à toute éventualité.
Moussa Koutoubou Condé, correspondant à Siguiri
Nous sommes les frères