L’opposition enterre ses deux militants et appelle à une nouvelle manifestation le 4 octobre prochain (vidéo)
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L’opposition républicaine a organisé mercredi 27 septembre 2017 une marche funèbre suite à la mort d’Ismaël Bah et de Ibrahima Sory Sow, fauchés lors de la manifestation du 20 Septembre dernier à Conakry.
Cette marche funèbre a commencé à l’hôpital Ignace Deen vers 11 heures pour la levée du corps des victimes. C’est dans les environs de 14 heures que le cortège funèbre accompagné par de très nombreux militants de l’opposition républicaine a rallié la grande mosquée de Bambéto pour la prière. De Kaloum à Bambéto, ces manifestants scandaient : ‘’Alpha Condé assassin‘’ et ‘’Alpha Condé zéro’’.
Après la prière, Elhadj Cellou Dalein, chef de file de l’opposition, a déclaré : « (…) C’est inacceptable. Malgré tous les accords politiques, malgré tous les appels lancés aux autorités pour qu’elles mettent un terme à l’impunité pour éviter qu’il y ait la récidive, mais les autorités refusent d’ouvrir les enquêtes et de sanctionner les coupables. Aujourd’hui, l’opposition a décidé de se battre pour mettre un terme définitivement à cette impunité. C’est pourquoi, nous sommes là pour marquer bien entendu notre soutien à la famille des victimes afin de leur rendre hommage. Mais également pour exprimer notre indignation face à ce refus obstiné des autorités de ce pays de mettre un terme à l’impunité et de prendre les dispositions pour qu’il n’y ait jamais plus usage d’armes de feu dans le cadre de maintien d’ordre », a précisé l’ancien Premier ministre.
« Nous rentrons dans une série de manifestations pour protester contre l’usage des armes à feu, contre l’impunité et pour exiger des autorités le respect des dispositions légales, c’est à dire que les Guinéens ont le droit de manifester. Les forces de défense et de sécurité qui sont équipées, formées et habillées par l’argent du contribuable guinéen puissent se mettre à assurer la sécurité et de non de continuer à être une source d’insécurité permanente. Nous sommes les légalistes, des républicains, la constitution nous a reconnus le droit de manifester sur la place publique, c’est ce que nous faisons. Nous n’allons pas prendre les armes contre les auteurs comme ils le font avec des manifestants mais nous allons continuer à user de tous les recours légaux pour mettre un terme à cette situation inacceptable », lance-t-il.
Yaya Dramé
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