Violences lors de la grève des enseignants: le parquet général sort le fouet…
Ce lundi , le parquet général de la cour d’appel de Conakry, par la voix de son avocat général Me Yaya Kairaba Kaba a, au cours d’une conférence de presse à Conakry a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les 48 heures de violences dans la capitale guinéenne lors de la grève des enseignants. Des manifestations qui ont fait huit morts, de nombreux blessés et d’importants dégâts matériels.
Selon, l’avocat général Me Kaïraba Kaba, « au total 32 personnes ont été interpellées pour outrage, participation à un attroupement non autorisé, destruction et dégradation d’édifices publics et privés dont 15 enfants déférés au tribunal pour enfant de Kaloum. Et les 17 autres déférés au TPI de Mafanco par la brigade de recherches de Matam« .
Parlant des procédures judiciaires engagées, l’avocat général de préciser qu’en ce qui est la procédure de flagrant délit : » Procédure déférée au parquet du TPI Mafanco, vingt et une (21) personnes poursuivies sous les qualifications de participation à un attroupement non autorisé, destruction de biens, coups et blessures, violences et voies de faits. Faits prévus et punis par les articles 627-630-636-223-239 du code pénal. Procédure déférée au parquet du TPI de Dixinn, 11 personnes déférées sous la qualification de troubles graves compromettant la sécurité publique. Faits prévus et punis par l’article 561 du code pénal. Procédure déférée au tribunal pour enfant par le parquet de Dixinn, 4 personnes faisant l’objet de poursuite sous les faits qualifiés de troubles graves compromettant la sécurité publique. Faits prévus et punis par l’article 561 du code pénal ».
Plus loin, il indique que la 2ème procédure qui est celle d’une information judiciaire concerne les cas de décès. « Les huit décès enregistrés à ce jour, ce qui nécessitera l’ouverture d’une information judiciaire, les enquêtes étant en cours. Les différentes autopsies sont déjà réalisées par le médecin légiste, cependant les résultats ne sont pas encore parvenus aux services enquêteurs. Toutefois, ces décès sont dus aux faits qualifiés de: coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et homicide volontaire. Faits prévus et punis par les articles 206 et 243 du code pénal », a souligné l’avocat Kairaba Kaba.
De son coté, le substitut du procureur par intérim de Dixinn Aly Touré a affirmé qu’au cours de ces manifestations, il y a eu usage d’armes à feu par des inconnus. « Nous en sommes sûrs et nous assumons que l’usage de ces armes à feu ne viennent pas des forces de l’ordre , nous avons mené des enquêtes qui prouvent que les forces de l’ordre n’utilisent pas des armes à feu pendant les manifestions, c’est pourquoi nous disons l’usage des armes à feu par les inconnus ».
Par Elisa Camara
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