Modif du code électoral : Fodé Oussou « corrige » Damaro, appelle à la démission du Premier ministre et Bouréma Condé
Le président du groupe parlementaire des libéraux-démocrates, Dr Fodé Oussou Fofana a joint ce jeudi notre rédaction pour répliquer aux propos tenus par l’honorable Amadou Damaro Camara dans une de nos précédentes publication sur la modification du code électoral. Le député Fodé Oussou a aussi prévenu le gouvernement guinéen que ce code n’a aucune chance de passer au niveau de l’Assemblée Nationale.
« Les documents ont été déposés au niveau des différents groupes parlementaires, peut être que Damaro n’est pas au courant et le code qui nous a été déposé est un code qui ne respecte pas l’esprit de l’accord », dit Fofana.
Ajoutant qu’ « il est dit que les chefs de quartiers vont être nommés par le gouvernement, ce code là n’a rien à voir avec ce pourquoi l’accord a eu lieu, parce que l’accord parlait de l’élection des chefs au prorata des résultats par commune. Donc, c’est un recul pour la démocratie et cela prouve la mauvaise foi du gouvernement ».
« J’ai demandé, poursuit-il, à mes députés de rendre les documents qui ont été distribués. On va prendre les 37 documents qui nous ont été déposés, on va les rendre au secrétaire général ».
De toutes les façons, prévient-il, « ce code n’a aucune chance de passer au niveau de l’Assemblée parce que pour que ce code là passe, il faut les 2/3 des membres. Donc, si ce code là ne passe pas, nous revenons au statuquo. Et le statuquo dit que les chefs de quartiers doivent être élus, donc il sera de la responsabilité du gouvernement de prendre toutes dispositions pour que l’élection des chefs de quartiers ait lieu ».
Pour lui, si jamais cet accord échoue, l’opposition républicaine n’a rien à perdre. « Si quelqu’un a à perdre, c’est bien le gouvernement. Ce sont eux qui ont perdu la face, ce sont eux qui mettent en cause la parole d’Alpha Condé qui s’est engagé devant le monde entier, qu’il va respecter les accords ».
A mon humbles avis, dit l’honorable Oussou « si deux personnes ont vraiment de l’honneur , ils veulent entrer dans l’histoire, ils doivent démissionner, c’est-à-dire , c’est le Premier ministre qui a présidé la cérémonie de signature de l’accord devant toute la communauté internationale. Si on remet l’accord là en place cela veut dire qu’il est désavoué complètement. Et Bouréma Condé, monsieur le ministre de l’administration du territoire, le président du cadre de dialogue, s’il est désavoué comme cela par le président de la république, s’il veut qu’on retienne quelque chose de lui dans l’histoire de la Guinée, il faut qu’il démissionne. S’ils (Youla et Bouréma) ne démissionnent pas, ils entreront dans l’histoire de la Guinée par les petites portes ».
Par Elisa Camara
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