Féguivolleyball: entre suspension et convocation d’élection!
Au niveau du Comité national olympique et sportif guinéen près de 28 disciplines sportives sont reconnues. Parmi elles, il y en a qui remplissent les critères en possédant de vrais bureaux exécutifs et en organisant régulièrement leurs championnats et coupes. Ce sont les cas de la Féguifoot, de la Féguihand, de la Féguiboxe, de la Féguijudo, de la Féguiba et autres. Par contre, il y en a qui sont là depuis des années, mais qui ne fonctionnent pas. Elles ont toujours des problèmes. L’exemple le plus illustratif est la Fédération guinéenne de volleyball. Si dans les années 70 et 80 cette Fédé était parmi les meilleures en Afrique et dans le monde, aujourd’hui, tel n’est plus le cas. La faute à une gestion opaque d’El Hadj Mory Keita, président depuis1973. Autre chose qui a vraiment plongé ce volleyball dans une crise sans précédent est la non-organisation des élections depuis près de 10 ans (2007). Deux groupes se sont créés : Le groupe du président sortant EL Hadj Mory Keita dont le mandat est expiré et celui du vice-président M. Soriba Sourcouf Bangoura. Cacophonie, dilemme ou tohu-bohu, allez savoir le reste ! Face à cette inquiétante situation qui pollue le sport guinéen, le CNOSG (Comité national olympique et sportif guinéen a interpellé à maintes reprises les deux parties à revenir sur de meilleurs sentiments. Voyant que les choses ne bougent pas, il a décidé de suspendre enfin du mois de juin dernier la Féguivolleyball en l’excluant surtout de toutes ses activités jusqu’à nouvel ordre. Quelques jours plus tard, le secrétaire général de ladite Fédé M. Mohamed Kader Diakité, très proche du vice-président Sourcouf Bangoura, et qui n’a jamais conjugué le même verbe avec son président Mory Keita, a décidé à son tour de prendre ses responsabilités en saisissant dans une lettre la Confédération africaine de volleyball (CAVB) à travers son président M. Amr Alwany. Dans ce courrier il dit principalement ceci : « C’est avec une profonde consternation que nous vous transmettons le courrier du 30 juin 2016 par lequel le comité national olympique et sportif guinéen a décidé de suspendre la Fédération guinéenne de volleyball de toutes ses activités. Cette humiliante situation résulte du comportement du président de la Féguivolleyball qui s’est refusé de convoquer depuis plusieurs années l’Assemblée générale élective en maintenant ainsi la fédération dans l’illégalité totale alors que le mandat du bureau exécutif qui est de 4 ans a expiré depuis 2011(…). L’élection d’un nouveau bureau permettra le rétablissement de la légalité et de la légitimité de la Fédération et assurer la réintégration du volleyball guinéen dans la famille olympique(…). Nous attirons votre attention sur le fait que depuis 2007 le président Mory Keita n’a jamais organisé en Guinée de championnat national ou de coupe nationale. Depuis plus de 15 mois, aucune réunion du bureau de la Fédé n’a été tenue dans le but d’éviter ainsi de rencontrer les autres membres et leur donner l’occasion de réclamer les élections voulant continuer ainsi à diriger unilatéralement et illégalement la Fédération. Le président sortant n’a jamais fait depuis 2007 de compte-rendu ni matériel, ni financier en réunion du bureau, caractéristique de ses 41 ans de présidence(…). » Notons que d’autres choses sont reprochées au président sortant dont notamment le détournement des fonds alloués à la Féguivolleyball pour son fonctionnement, la non atteinte des objectifs assignés par la FI VB (Fédé internationale de volleyball en 1996 à chaque fédé nationale à l’horizon 2001, le manque de formation pour les membres et pour les autres acteurs, la non mise en place d’un règlement intérieur, le manque d’infrastructures sportives et autres. Comme le dirait l’autre quelque soit votre compétence à plus forte raison vous n’avez rien fait à la tête d’une institution vous devrez rendre le tablier. L’heure est arrivée pour que le président Mory Keita dégage, pour laisser la place à une autre équipe afin que le volleyball guinéen retrouve sa lettre de noblesse. Espérons que cette fois-ci, des élections seront organisées au sommet du volleyball pour le bien du sport national.
Par Bangoura N’Famara