Congo: des tirs entendus contre le siège du parti du principal opposant Tshisekedi

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Le parti de l’opposant historique congolais, Étienne Tshisekedi wa Mulumba, a déclaré lundi qu’un « calme précaire » régnait au siège de son parti après des coups de feu tirés par la police pour rétablir l’ordre public.

Des coups de feu ont été entendus aux alentours de 19h00 locales (20h00 à Bruxelles) dans un quartier de Kinshasa lors d’une intervention musclée des forces de l’ordre. « Un calme précaire est revenu » au siège de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), selon un militant, la police ayant « évacué » tous les occupants des locaux du parti.
Pas d’arrestation
« Nous sommes assiégés par la police, on a arrêté plusieurs combattants, ça tire ici », avait déclaré un peu plus tôt un porte-parole de l’UDPS, le parti de M. Tshisekedi, Augustin Kabuya, à l’AFP. « Ils veulent étouffer notre manifestation » de mardi, avait-il ajouté.
Interrogé par l’AFP, le colonel Rombaut-Pierrot Mwana Mputu a déclaré: « nous sommes allés nous installer devant leur siège pour rétablir l’ordre public puisqu’ils ont effectivement brûlé des pneus » sur la voie publique. Selon l’officier, il n’y a pas eu d’arrestation mais tous les militants de l’UDPS ont été « évacués » à l’exception des gardiens.
Dialogue « inclusif »
Le « Rassemblement », coalition politique réunie autour du président de l’UDPS, a appelé mardi à une grève générale afin de réitérer sa demande de récuser le facilitateur désigné par l’Union africaine (UA), l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo.
Annoncé fin novembre 2015 par le président congolais Joseph Kabila, ce dialogue « inclusif », est censé conduire à des « élections apaisées ». Le climat politique est tendu en République démocratique du Congo à mesure qu’approche la fin du mandat de M. Kabila le 20 décembre.
Le chef de l’État est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter, mais l’opposition le soupçonne de chercher à s’accrocher à son poste quitte à reporter la présidentielle, censée avoir lieu avant la fin de cette année. L’organisation de ce scrutin est hautement improbable à cette date.

Journée ville morte
La majorité au pouvoir en République démocratique du Congo (RDC) a déploré lundi l’attitude « contre-productive », selon elle, d’une partie de l’opposition qui a décrété une journée ville morte mardi pour manifester son refus de participer aux travaux préparatoires du « dialogue national ».
« La Majorité présidentielle déplore l’attitude (…) contre-productive de certains acteurs politiques dont des propos et gestes ne visent qu’à brûler la maison », a affirmé le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), André-Alain Atundu, lors d’un point de presse à Kinshasa. La MP est un regroupement de partis formant la coalition présidentielle au pouvoir en RDC et soutenant l’action du président Joseph Kabila.
Samedi, le facilitateur désigné de l’Union africaine (UA) pour le « dialogue national » en RDC, , l’ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo, avait convoqué pour mardi les délégués mandatés aux travaux du comité préparatoire à ce dialogue. Une coalition des forces d’opposition congolaise, le « Rassemblement » – formée autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi wa Mulumba – a refusé de prendre part à ces travaux, qualifiant la décision du facilitateur de « provocation » et appelant à observer une journée ville morte mardi pour dénoncer cette « forfaiture ».
Climat politique tendu
« Cet appel à la (journée) ville morte est par ailleurs l’expression manifeste d’un nombrilisme enfantin désuet », a estimé lundi M. Atundu. Un climat politique tendu règne en RDC à l’approche de l’élection présidentielle, censée avoir lieu avant la fin de l’année, mais devenue hautement improbable. Au pouvoir depuis 2001, le président Joseph Kabila doit arriver au terme de son second mandat le 19 décembre. Alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat, l’opposition craint qu’il ne tente de s’accrocher au pouvoir en reportant l’élection présidentielle.
Fin novembre, M. Kabila avait convoqué ce « dialogue national » afin de mettre autour de la table la majorité, l’opposition et la société civile pour réfléchir à la tenue d' »élections apaisées ». La majeure partie de l’opposition avait d’abord boudé ce dialogue, le considérant comme un « piège », puis a accepté d’y participer sous conditions, notamment la libération des prisonniers politiques et d’opinion;

Belga

 

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