Journée mondiale de la population (2016): plaidoyer en faveur des adolescentes à l’honneur
Le 11 juillet de chaque année est célébré journée mondiale de la population. Le thème retenu cette année (2016) est : ‘’ investir dans les adolescentes. ‘’ En prélude donc à cette fête internationale, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) en collaboration avec le département en charge du Plan et de la Coopération Internationale et celui de l’Action Sociale a organisé hier vendredi une conférence de presse pour donner quelques informations relatives à ce thème.
Dans son intervention de circonstance, le représentant résident de l’UNFPA en Guinée, Cheick Fall a clairement mentionné que le choix du thème de cette année n’est pas fortuit car, dira-t-il, 600 millions d’adolescentes sont victimes de violences à travers le monde, avant de rappeler l’objectif recherché. Selon lui, le but recherché est de faire en sorte que tous les pays parlent de la même chose au même moment pour amplifier un peu cette notion de sensibilisation et d’information sur des questions d’actualité.
Plus loin, il a estimé que des millions d’adolescentes à travers le monde peuvent changer le monde si on leur donne les moyens de prendre en charge leurs destins et leurs avenirs. ‘’ Nous pensons que dans l’agenda pour les objectifs de développement durable (ODD), investir sur les jeunes en général et sur les adolescentes en particulier, constitue un gage de réussite et de succès pour les pays pour atteindre ces objectifs ‘’, dira –t-il entre autres.
Poursuivant son intervention, il (le Représentant résident de l’UNFPA en Guinée) a laissé entendre qu’on ne peut pas développer un pays sans cette frange de la population qui sont les adolescents. ‘’ Dans nos pays, nous avons plus de 60 à 70 % des jeunes qui ont moins de 30 ans. Donc investir sur ces jeunes-là, constitue à investir sur le développement d’un pays. Et encore, on n’a jamais vu un pays se développer sans la santé. Alors, si on veut qu’un pays se développe, il faudra investir sur les adolescentes pour leur permettre d’avoir accès au service de santé de la reproduction mais également au service de l’éducation et qu’on les enlève de l’environnement qui est miné par la violence basée sur le genre ‘’, plaide-t-il.
De son côté, la Directrice nationale chargée de la Promotion Féminine et du Genre, Marie Touré a déclaré que la Guinée compte plus de 52% de femme selon les statistiques du dernier recensement général de la population et de l’habitation. Toutefois, elle a déplorée l’environnement basé sur les violences faites aux femmes.
‘’ Partout dans le monde, les adolescentes affrontent des défis plus nombreux et plus redoutables que leurs homologues masculins. Elles sont victimes de plusieurs complications dans le domaine de la santé. En Guinée, 62 adolescentes et enfants ont été victimes de viol entre 2008 et 2015. Des cas qui ont été déclarés », dira-t-elle avant d’informer que le gouvernement guinéen a déjà préconisé des paramètres.
‘’ Nous avons déjà ratifié la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Nous avons adopté un code guinéen sur la jeune fille, également nous avons mis en place une politique nationale sur le genre et une politique nationale de l’éducation de la jeune fille. Il y a aussi la formation des forces de défense et de sécurité afin qu’ils puissent être prompts en cas de viol ou de violence sexuelle. ‘’
Youssouf Hawa Keita
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