Face à la stratégie des marches de protestation de l’UFDG et ses alliés … L’opposition est divisée !
L’opposition guinéenne menace sans cesse de battre le pavé dès la sortie du mois de carême. Elle entend ainsi protester contre la gouvernance du Pr Alpha Condé, notamment dans ses aspects politique, économique et social.
D’après son chef de file, Elhadj Cellou Dalein Diallo, l’opposition n’a pas d’autre choix que de recourir à la rue, dès lors qu’elle n’a plus aucune possibilité de s’exprimer. Il en veut pour preuve que le dialogue politique est en panne ; les accords ne sont pas appliqués. Même à l’Assemblée nationale, tout leur serait refusé. La mouvance présidentielle y aurait tout accaparé. « Nos propositions de loi sont carrément mises de côté. Il en est ainsi de la proposition relative à la CENI », se plaint Cellou Dalein Diallo qui n’oublie pas au passage de s’en prendre à la justice qu’il accuse d’être à double vitesse. A cause principalement de la procédure judiciaire qui vise ses gardes rapprochés poursuivis dans le cadre du dossier criminel de l’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo.
Ainsi depuis que son parti, l’UFDG et ses alliés ont décidé d’aller à la confrontation avec le régime en place, chaque assemblée générale du principal parti d’opposition est l’occasion de surenchères de la part des militants qui montrent leurs biceps.
En face, la réplique n’a pas tardé. Cheick Sako, le garde des sceaux a répondu que la justice ne cèdera pas aux pressions des hommes politiques. Tout en indiquant que lui-même n’interférerait dans aucune procédure.
Albert Damantang Camara, ministre porte-parole du gouvernement interpellé par la presse sur la montée de l’adrénaline du côté de l’opposition a à son tour regretté que cette dernière se lance dans une fuite en avant, et qu’elle ressasse depuis 2010 les mêmes revendications. Autant de raisons qui l’amènent à déconseiller à cette opposition, le recours à la rue, au profit de la table de dialogue.
Mais mieux, le Président de la république a choisi la remise solennelle du rapport de la commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN) où il avait en face son principal opposant Cellou Dalein Diallo, pour hausser le ton. Pr Alpha Condé a menacé que l’autorité de l’Etat s’affirmera en cas de nécessité, même s’il a aussi indiqué qu’il laissera les libertés s’exercer quand elles n’entravent pas celles des autres.
Tout compte fait, ces échanges inamicaux sont la preuve que nos politiques ne sont pas près d’enterrer la hache de guerre. Chose qui révulse les populations plutôt préoccupées par leur quotidien que les chicaneries politiques.
En tout cas des commerçants qui ont payé par le passé un lourd tribut aux manifestations de rue, eux, affirment ne plus être disposés à se brûler au même feu, avant d’inviter les parties à se parler et à fumer le calumet de la paix.
Et ce n’est pas tout. La société civile que nous allons certainement entendre dans les jours à venir ne dit pas autre chose que d’en appeler la classe politique à emprunter la voie de la sagesse.
Seulement, si les opposants sont dans leur grande majorité d’accord sur le diagnostic que posent Cellou Dalein et ses alliés, il n’en demeure pas moins qu’ils soient divisés profondément sur la stratégie de combat face à leur adversaire commun, Alpha Condé.
Par exemple, Lansana Kouyaté est catégorique : « Je ne marcherai plus », tranche-t-il. Le président du PEDN qui a un arrière-goût de cendre des marches antérieures ne voudrait plus revivre la même expérience. « A Paris, entre les leaders de l’UFDG, de l’UFR et du PEDN, face aux manquements répétés de la constitution, au sabotage de tout ce que la Guinée a eu comme acquis si faible soit-il en matière de démocratie, par le chef de l’Etat, nous avons déclaré qu’il était désormais illégitime. (…) Mais la façon dont on a terminé, les uns et les autres ont dit qu’on ne les verra plus sur le capot d’un véhicule. Moi aussi, je dis que je ne le ferai plus non plus. Je respecte ce que j’ai dit, je ne marcherai plus. (…) On a déjà expérimenté les marches. J’étais loin de penser qu’on allait arrêter. Mon parti et moi avons subi. Nous avons tiré les leçons qu’il ne faut plus le faire. On ne doit pas être naïfs, il faut avoir une ligne et s’en tenir à ça. Le PEDN ne change pas de ligne, nous avons la même option », a récemment déclaré Lansana Kouyaté sur une radio de la place.
Reste que le leader du PEDN n’est pas le seul, dans les rangs de l’opposition, à désapprouver la stratégie des marches.
Boubacar Sidigui Diallo de l’UMP, Papa Koly du GRUP et Ahmed Kourouma de l’UPG, tous opposants ne cachent pas leur refus du recours à la rue pour se faire entendre.
Sidigui Diallo déplore que les manifestations sur la voie publique se soldent par la mort des militants et des pillages pour des causes qui sont souvent trahies par les organisateurs comme les exemples de Waymark et des délégations spéciales dans les communes.
Papa Koly et Ahmed Kourouma quant à eux sont plutôt convaincus que des marches sont une mauvaise stratégie face à Alpha Condé qui connaît très bien les limites de cette stratégie qu’il a pratiquée tout au long de son combat politique d’opposant.
Alors marchera, marchera pas, l’avenir nous édifiera.
Sékouba Savané
Source : Nouvelle Elite N° 167 du 5 juillet 2016
Laisser Cellou et ses adeptes marches encore. On va voir
Cellou Madoff Dalein Diallo et sa clique sont tellement assoiffés de pouvoir,qu’ils ne savent plus á quel saint se vouer.C’est vraiment pitoyable
je ne comprend pas pourquoi ces opposants sont irréfléchi . malgré notre soufrance ils péent que leur intérêt. Kouyate à raison de bicoecotter. Vraiment c est vraiment c est y n admissible. les 5ans passé avec de pagaille et le pouvoir a eu la chance de s argumenter .mais il faut comprendre si ils tous les mm. sinon on aurait fait la conférence.nationale . beaucoup d entre eux auront d ou arrêt ces pagaille la .