Christine Lagarde sera jugée pour l’arbitrage Tapie, elle risque un an de prison et une amende
La patronne du FMI, Christine Lagarde, sera jugée en France dans l’affaire de l’arbitrage Tapie. Elle a toujours protesté de sa bonne foi. Elle risque un an de prison et une amende. Le FMI affirme lui conserver sa « confiance ».
La Justice française a décidé vendredi du renvoi en procès de Mme Lagarde pour le délit de négligence ayant permis un détournement de fonds publics. La patronne du patronne du Fonds monétaire international était alors ministre française de l’Economie (2007-2011) dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy.
En 2008, cet arbitrage, une sentence privée, avait alloué 404 millions d’euros à Bernard Tapie pour mettre fin au litige de l’homme d’affaires avec l’ancienne banque publique Crédit lyonnais, sur la vente d’Adidas en 1994.
L’avocat de Christine Lagarde s’est dit vendredi « convaincu » que la Cour de justice de la République (CJR) écarterait toute responsabilité de sa cliente pour l’arbitrage Tapie. Il souligne que la Cour de cassation n’avait « en rien tranché la question de fond de la responsabilité » de sa cliente.
Un procès est envisageable avant la fin de l’année, selon une source judiciaire. Mais il faudra trouver une date qui convienne aux douze parlementaires et aux trois magistrats appelés à délibérer, ainsi qu’à leurs suppléants.
Son renvoi en procès est embarrassant pour la directrice du FMI même si l’institution n’a cessé de lui témoigner sa confiance. Le FMI a réaffirmé sa position sitôt connue la décision de la plus haute instance judiciaire française.
Deuxième mandat au FMI
Première femme à diriger le FMI, et reconduite cette année pour un deuxième mandat de cinq ans, Christine Lagarde s’est forgé l’image d’une dirigeante ferme. A 60 ans, celle qui a connu une ascension météorique jusqu’au gotha des leaders mondiaux va devoir conjuguer poursuite de ses obligations professionnelles à travers le monde et défense de sa probité devant des juges.
ats