CAN 2023 en Guinée: les choses sérieuses commencent (Par Thierno Saïdou Diakité)
Le 21 juillet dernier, le texte du projet de décret portant création, attribution et organisation du Comité National d’Organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football, édition 2023, COCAN 2023 a été soumis à l’examen du conseil des ministres. Cette information devrait désormais rassurer tous les sceptiques, qui doutaient de l’engagement de notre pays à formaliser les préparatifs de l’édition 2023 des phases finales de la CAN senior de football. A partir de cette semaine, le gouvernement vient ainsi donner le la de l’ouverture du chantier de la CAN. En effet, la mise en place du COCAN constituait le préalable à notre engagement à abriter cette compétition continentale.
En droite ligne de la session ordinaire du conseil des ministres du 21 juillet, dans quelques jours, le COCAN va voir le jour. Il sera meublé et installé. A partir de cet instant, le compte à rebours de l’organisation de la CAN 2023 va commencer. Et pour ce faire les conditions idéales de travail sont à créer au COCAN, afin qu’il se mette sans tarder au travail. Il s’agit ni plus ni moins de doter le COCAN d’un siège avec toutes les commodités, du budget de fonctionnement et de ce qui s’y rattache. Plus le temps passe, plus l’on se rapproche inexorablement de l’échéance.
Les conditions de réussite de la CAN 2023
Contrairement à certains pays qui ont organisé les phases finales de la CAN senior de football, notre pays présente une réalité bien spécifique. L’absence d’infrastructures diverses nous oblige à prévoir une compétition intermédiaire avant l’échéance de 2023. Une démarche qui va nous permettre non seulement de tester nos capacités d’organiser et la fiabilité des diverses infrastructures, ainsi qu’un allègement du coût financier des investissements projetés. Pour mémoire la dernière épreuve continentale que nous avons abritée date du mois de mai 1999. Il s’agissait des phases finales de la CAN de football des cadets, qui se déroula entièrement au stade du 28 septembre de Conakry.
Dans cette optique, il nous revient de miser sur une édition de la CAN des juniors ou celle du CHAN. Le raisonnement est bien simple : pour satisfaire au cahier de charges de la CAF lié à la CAN senior, un minimum de quatre sites de compétitions est exigé. Raison pour laquelle les sites de Conakry, Labé, Kankan et N’Zérékoré ont été identifiés pour le déroulement de la compétition. Ce qui revient à dire que d’ici 2023, ces quatre régions devront être à même de permettre le bon déroulement de la CAN. En perspective, de très lourds investissements financiers sont à réaliser. A l’horizon 2019 ou 2021, il serait judicieux pour nous d’abriter l’une des compétitions proposées (CAN junior/CHAN). D’ici cette échéance, Conakry et l’une des régions de l’intérieur du pays seraient entièrement aptes à recevoir la compétition. Sur les trois régions de l’intérieur du pays, celle de Labé présente les conditions les plus propices pour accompagner Conakry. En effet, la préfecture de Labé est la seule de l’intérieur du pays ayant un stade aux normes CAF, si bien sûr il subit un sérieux lifting. Dans cette localité, on y dénombre un aéroport pouvant recevoir des gros porteurs et quelques réceptifs hôteliers. Les préfectures de Dalaba et Pita pourrait compléter le site de Labé avec des terrains d’entraînement et d’autres infrastructures additionnelles.
Avec un chronogramme bien suivi, sur une séquence de trois ans, il est bien possible à mi-parcours de recevoir une compétition intermédiaire. A mon humble avis, cette compétition est un passage obligé devant nous conduire avec assurance à l’organisation de la CAN 2023. Ce n’est nullement une simple vue de l’esprit ou une vaine spéculation. Au regard de l’expérience des pays qui nous ont précédé dans ce format d’épreuve, ce schéma proposé est la voie toute tracée pour nous.
Thierno Saïdou Diakité