Affaire CNP-Guinée: on ne nous a pas écoutés, pourtant…
Qui trop embrasse mal étreint! Récemment, Mediaguinee, dans un article rappelait à l’Etat guinéen de ne pas se mêler du ‘’combat de coq’’ que se livrent les désormais ex-président Elhadj Mamadou Sylla et ex-président par intérim Sékou Cissé pour le contrôle du Conseil national du patronat de Guinée (CNP-Guinée). On ne nous a pas écoutés. Contre toute attente, le gouvernement a jeté son bonnet par-dessus les moulins en plaquant tout le monde. Un communiqué sommant le CNP-Guinée de se conformer à la décision de justice au risque de se voir refuser toute reconnaissance est signé. Et malgré les mises en garde répétées de l’Organisation internationale des employeurs (OIE) et de la Fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’Ouest (Fopao) qui avaient leurs représentants ici à Conakry lors du congrès qui a hissé Ansoumane Kaba ‘’Guiter’’ au pinacle, la Guinée s’est comme entêtée.
Et comme il fallait s’y attendre, le Bureau international du travail (BIT) vient d’exiger à la Guinée des explications après une plainte du CNP devant l’OIE. Le gouvernement qui pouvait bien nous faire l’économie de cet exercice périlleux de l’époque de Lansana Conté est aujourd’hui dans une série de justifications. Toute chose qui pourrait raidir les rapports entre la Guinée et les institutions internationales en charge des patrons. Selon nos informations, le ministre du travail Albert Damantang Camara -jugé très ingénieux- s’y est déjà attelé pour convaincre de la bonne foi de l’Etat guinéen dans ce sulfureux dossier. Certainement qu’il y parviendra. Mais, du côté de Genève où l’affaire est suivie de très près, ce n’est pas du tout de la blague : la Guinée doit se plier ou subir.
Par Mediaguinee