Tribune// Fédération guinéenne de football: Qui soutient qui ?
Au fil des semaines de nombreuses certitudes tombent, et l’on peut dire que la crise que traverse la fédération guinéenne de football (FGF) n’a pas fini de livrer ses secrets, ni dévoiler l’intrigue qui la sous-tend.
Alors que tout le monde, ou presque, croyait qu’en plus des onze frondeurs du comité exécutif (CE), la majorité des membres statutaires était acquise à l’idée d’organiser une assemble générale extraordinaire, l’on apprend que pas moins de cent signatures sont apposées sur un document en guise de soutien au président Salifou Camara « Super V ». Des signataires qui expriment clairement dans une lettre adressée à ce dernier, leur opposition à la tenue de ladite assemblée qui, à leurs yeux, ne se justifie aucunement.
Lors de la présence des émissaires de la FIFA et de la CAF à Conakry, ces membres statutaires avaient souhaité les rencontrer en grand nombre au stade de la Mission pour exprimer leur position sur la question. Finalement, ils ont dû former une délégation d’une dizaine de personnes qui est allée les trouver dimanche dernier, à quelques heures de leur départ de la Guinée, dans un hôtel de la place. Surprise. Sur les lieux, ils ont croisé le ministre chargé des Sports, venu on ne sait trop pourquoi rendre une dernière visite qui n’a été l’objet d’aucune médiatisation. Il est vrai que l’idée d’un « comité de normalisation » pourrait susciter de l’intérêt au-delà du seul cercle des frondeurs …
Puisque les membres statutaires ne sont qu’au nombre de cent vingt-et-un, les meneurs de la fronde ne peuvent pas se prévaloir de plus de quatre-vingts signatures sur leur pétition, quand de son côté « Super V » recueille cent soutiens fermes en guise d’allégeance. Qui a raison ? Qui soutient qui ? Avec un tel imbroglio, comment pourrait-on aller à une assemblée générale extraordinaire ?
On attend les conclusions de la FIFA et de la CAF, en se posant des questions sur l’effectivité de certaines « neutralités » déclarées, et sur des ramifications jusque là insoupçonnées qui, de plus en plus, se dessinent en filigrane.
Laye Kourouma