Tentative d’escroquerie au préjudice de la SOBRAGUI : le procureur a requis ‘’six mois d’emprisonnement ferme contre les trois journalistes’’, la défense demande ‘’la relaxe pure et simple’’
Tentative d’escroquerie au préjudice de la SOBRAGUI : le procureur requis ‘’six mois d’emprisonnement ferme contre les trois journalistes’’, la défense demande ‘’la relaxe pure et simple’’
Accusés pour ‘’ tentative d’escroquerie et chantage ‘’ par la Société des Brasseries de Guinée (SOBRAGUI), les trois journalistes à savoir Ibrahima Sory Bangoura du journal ‘’ la logique ‘’, Don de Dieu Agbossou de ‘’ la nouvelle ’’ et Alsény Maciré Fofana de ‘’ la nouvelle ère ’’ ont une nouvelle fois comparu ce mardi 26 avril 2016 devant le tribunal de première instance de Mafanco.
Constatant l’absence du Directeur général de la SOBRAGUI qui était pourtant attendu pour sa version des faits, le président du tribunal, Ibrahima Sory Tounkara a suggéré aux différentes parties (partie civile et la défense) de passer immédiatement au réquisitoire du procureur général et de la plaidoirie de la défense.
Intervenant le premier, le procureur général a, dans une longue allocution retracé tout le processus qui a selon lui, abouti à l’arrestation des trois journalistes. Selon lui, il y a eu tentative d’escroquerie et de chantage dans ce dossier. Par conséquent, il a invité le président du tribunal et de tous les membres qui le compose à condamner les trois prévenus à six (6) d’emprisonnement ferme pour ‘’ délit constitué ‘’.
Dans leurs plaidoiries respectives, les avocats de la défense ont clamé l’innocence de leurs clients avant de demander au tribunal d’être respectueux des lois et des règles de la République en libérant ‘’ purement et simplement ‘’ leurs trois clients pour ‘’ délit non constitué dans le dossier ‘’.
‘’ Ces journalistes, professionnels qu’ils sont, étaient venus voir la SOBRAGUI pour recouper l’information qu’ils détenaient déjà sur elle. Et c’est ce que la loi leur recommande de faire, surtout quant-il s’agit des sujets d’enquête. Etant les voix des sans voix, ces journalistes ont mené de manière professionnelle leur enquête qui a révélé des doutes forts sur certains produits de cette société. Monsieur le président, c’est cette révélation dérangeante sur certains de leurs produits que la SOBRAGUI ont jugé utile de procéder à l’arrestation de nos clients. Elle l’a fait sans doute pour faire taire les journalistes sur les nombreux dangers qui quêtent désormais les consommateurs de ses produits. Mais que la SOBRAGUI sache que cette méthode machiavélique n’est plus d’actualité. Et les résultats de l’enquête de nos clients seront publiés. Nous vous demandons Monsieur le président de libérer de façon pure et simple nos clients pour qu’ils puissent rejoindre leurs nombreux amis et collaborateurs… ‘’, diront entre autres les avocats de la défense.
C’est au terme de ces plaidoiries de la défense que le président de l’audience a décidé de renvoyer la suite du procès au 3 mai prochain.
Youssouf Hawa Keita
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