Nagnalen Barry, ministre de l’Agriculture : « avant le mois de ramadan, nous allons avoir beaucoup de stocks du riz local »

Comme nous l’annoncions, les conseillers nationaux du CNT ont examiné et adopté hier mercredi 7 février 2024, trois textes de Loi. Il s’agit de la Loi d’Orientation Agricole (LOA), du Code Pastorale soumis au CNT par le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et d’un Accord de Financement pour la construction de quatre (4) hôpitaux régionaux évolutifs, modulaires, industrialisés et durables en République de Guinée, soumis par le ministère du Budget.

C’était au cours d’une plénière à l’hémicycle du palais du peuple, présidée par Dr Dansa Kourouma président de cet organe législatif. Et la cérémonie a connu la présence de plusieurs invités dont des ministres de l’Agriculture et de l’Élevage, Mamoudou Nagnalen Barry, de celui du Budget, Dr Lanciné Condé, de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Oumar Diouhé Bah.

A cette occasion, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, a tenu à apporter quelques détails « importants » à l’attention des conseillers nationaux.

« Je commence à dire qu’il y a moins d’un mois, j’étais personnellement à Lola, Beyla, Faranah et Dabola. Je cite ces quatre (4) préfectures parce qu’aujourd’hui, elles constituent le noyau de la production animale dans notre pays, surtout des betails. Ce qu’il faut rappeler, c’est que les éleveurs qui sont Guinée forestière ne sont pas que des éleveurs étrangers. Environ la moitié des éleveurs qui sont installés à Lola sont des guinéens. Et les derniers événements qui se sont passés là-bas ces derniers mois, ne se sont pas passés entre des transhumants et les agriculteurs. Ce sont des événements qui se passés entre des éleveurs installés depuis plus de 10 ans et qui sont mariés à des populations de ces zones… »

Parlant de la hause du prix du riz à l’international et qui vient d’avoir des répercussions sur le marché guineen, il a précisé : « Je pense que ces derniers jours avec la hausse du riz en Inde, les ministre de l’Agriculture dont moi-même, estimons être une bonne nouvelle, parce que c’est le combat des ministres de l’Agriculture avec les États-Unis étant le leader de cette initiative qui consiste à combattre la subvention du riz indien. Actuellement, il y a plusieurs plaintes à l’OMC (organisation mondiale du commerce). Ces plaintes sont dirigées par les États-Unis pour que l’Inde arrête de subventionner son riz. Parce que son riz subventionné ne permet pas aux producteurs des autres pays de vendre leur riz. Et la République de l’Inde toute seule fait la moitié du marché mondial du riz parce que son riz est subventionné. Je vais vous le dire, il y a longtemps j’avais proposé au ministre du Budget de mettre un peu plus de taxe sur le riz importé au profit du riz local (…) Les femmes connaissent c’est quoi l’étuvage du riz local et elles connaissent le coût qui rentre dans l’étuvage. Si vous voulez consommer le riz étuvé, il faut que vous payez le prix de l’étuvage. Cette année, nous allons mettre sur le marché du riz blanc local et du riz étuvé local. Parce que nous avons eu la chance de faire fonctionner les rigéries. Avant le mois de ramadan, nous allons avoir beaucoup de stocks du riz local blanc et du riz local étuvé », dira-t-il entre autres, avant d’annoncer que parallèlement au riz, son développement assaye aujourd’hui de développer d’autres cultures. C’est le cas selon lui, de l’igname et de la pomme de terre.

Ces explications du ministre ont suscité de débats houleux. Pour le président de l’institution, Dr Dansa Kourouma et bon nombre de conseillers nationaux, la diversification de nos cultures est une excellente chose. Mais l’accès mérite d’être mis sur le cas du riz qu’est la principale consommation en Guinée.

Youl Keita