Le père de Ibrahima Touré tué à Hamdallaye: « est-ce qu’il y a l’Etat même en Guinée?”

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Parmi les victimes de la première journée de la grève générale et illimitée déclenchée par le mouvement syndical guinéen, le lundi 26 février 2024, figure
Ibrahima Touré, âgé de 19 ans, électricien de rallonge fabriquée localement, tué à  Hamdallaye aux environs de 11 heures. Au lendemain de ce meurtre, tristesse et désolation se lisent sur le visage de la famille de la victime.
Boubacar Touré, père de Ibrahima en larmes déplore le manque de sympathie des autorités à tous les niveaux sur la disparition tragique de son enfant avant de revenir sur les  circonstances dans lesquelles  son fils a trouvé la mort.
 « Moi je n’étais pas là au moment des faits, j’étais au travail. C’est son petit frère qui m’a joint au téléphone pour me dire papa viens, ils ont tiré sur Ibrahima, à la Pharmacie. Et après plusieurs appels c’est mon frère qui m’appelle,  pour me dire qu’ils sont à l’hôpital Jean Paul 2 et j’ai pris la moto taxi pour les retrouver à l’hôpital. Selon ce que que j’ai appris il a été tiré de dos en courant », explique-t-il.
Visiblement très meurtri, le papa de Ibrahima Touré ne demande qu’une seule chose, c’est la restitution de son corps.
 « À la morgue ce matin, ceux-ci nous ont dit de patienter, ils ont appelé le Procureur et ce dernier va donner son feu vert », a-t-il précisé.
Aujourd’hui, ce père de famille se demande même si l’Etat existe en Guinée « Si on parle de l’État on se demande même est-ce qu’il y a l’Etat même en Guinée ? L’État qui tue son propre citoyen ».
Pour finir, Mamadou Djouma Diaby, ami intime de la victime, implore Dieu afin que justice soit rendue à son ami.
« C’est aux environs de 11h, on était arrêtés au niveau de la Pharmacie et lui il était vers la station mais il y avait de la pagaille un peu ici. Il y avait un pick-up qui quittait en direction de Bambeto et lui en compagnie d’un groupe de jeunes traversèrent la route au niveau de la Station Total et les agents à bord du pick-up tiraient en rafale et dans cette circonstance il a reçu la balle mortelle et a succombé sur place avant d’être transporté à l’hôpital Jean Paul 2 ».
Il faut retenir que ces dernières années les quartiers de Sonfonia et Hamdallaye connaissent un nombre important de meurtres à l’occasion des manifestations ou des grèves sociopolitiques en Guinée et à date les bourreaux courent toujours dans la nature. Et malgré les autopsies et les plaintes, les familles des victimes quant à elles continuent de s’en remettre à la volonté de Dieu.
Mamadou Yaya Barry 

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