Crise d’essence à Kindia: un pompiste qui serait de mèche avec des policiers a failli se faire lyncher

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La crise d’essence perdure toujours dans la ville des agrumes située à 135 kilomètres de la capitale Conakry (où un immense incendie a ravagé le dépôt principal d’hydrocarbures de Kaloum).

Dans la soirée de ce samedi 20 janvier 2023, une foule en colère au niveau d’une station-service de carburant a voulu lyncher un pompiste. Ces citoyens très nombreux accusent le gérant de complicité avec des gendarmes pour servir les vendeurs d’essence au marché noir.
Selon les témoignages recueillis, le gérant qui a échappé de justesse à la furie  des citoyens serait de mèche avec des gendarmes pour s’opposer à la décision prise par le gouvernement de la transition en cette période de crise. Celle de servir des bidons aux différentes stations-services.
« Les agents qui viennent faire la garde ici, viennent se procurer le carburant pour donner à leurs copines. Aujourd’hui, il n’y a eu que des bidons qui ont été servis. Nous, les motards peinons à avoir 5 litres. Et les bidons qu’on est en train de servir en carburant dû à la complicité des deux policiers qui travaillent avec le gérant, seront vendus sur le marché parallèle. Par exemple, le capitaine Diallo, qui est contrôleur de cette station, est venu pour la première fois mettre 50 litres d’essence dans son véhicule. Après 1heure, il est encore venu se servir de 5 autres bidons qu’il a pris dans les mains d’une vendeuse de carburant. C’est ce qui a révolté des motards, qui sont venus nombreux pour qu’on mette aussi du carburant dans leurs réservoirs », a expliqué un motard qui a préféré garder l’anonymat.
Interrogé, le mis en cause, M.Diallo s’est défendu en ces termes : «  On a commencé à travailler depuis 7 heures. C’est à 12 heures passées, que j’ai demandé à tout le monde d’enlever les bidons ici. Parfois, je servais les petits bidons. En dernière position, effectivement, le policier a envoyé 4 bidons, il dit qu’il va les distribuer, parce qu’ils ne peuvent pas tous venir ici. Mais vu le stock qui me reste, je pense que j’ai dépassé l’objectif que je devrais atteindre. Je devais servir 2000 litres, parce que j’ai 3 mille. Le mille qui reste là, ça, c’est mon stock de sécurité ! Vous ne verrez pas la station rouvrir ici tant que la citerne n’est pas venue ! », explique t-il.
La crise d’essence à Kindia s’enlise. A date, les stations sont toujours remplies. Sur le marché noir, un litre se négocie à 25 mille francs guinéens.
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
+224 623 08 09 10

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