Conakry : un féticheur fait disparaître les bijoux de famille des jeunes à Kénien, il est jeté en prison

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C’est un fait hors du commun qui se passe actuellement à Kénien, dans la commune de Matam. Depuis samedi dernier, plusieurs jeunes de ce quartier dont des mariés sont dans l’angoisse suite à la perte de leurs bijoux de famille (sexes). Notre rédaction s’est rendue dans ledit quartier pour en savoir plus.

Sur les lieux, c’est la panique totale, un monde fou, certains sont venus par curiosité, d’autres par compassion aux victimes.
Selon Mamadouba Bangoura, l’une des victimes qui était très anxieuse que nous eu à interroger explique que c’est lors d’une veillée de mariage qu’un des jeunes du quartier a défié un féticheur qui était en train de faire des démonstrations. Ce dernier leur aurait lancé ce mauvais sort.
« C’était à l’occasion d’un mariage le samedi dernier.  Lorsque tout le monde était dans cette ambiance que le féticheur est venu nous demander de lui accorder un temps pour faire ses démonstration. Nous avons dit niet puisque ce n’est pas lié à notre cérémonie qui était traditionnelle et c’était un mariage. Mais avec l’insistance des aînés, nous avons finalement cédé. Après, ils les (féticheurs) ont commencé leurs démonstrations à travers plusieurs actes en se coupant les langues entre eux à travers un couteau et des lames qu’ils possédaient.
Après, un d’entre eux demande qu’on lui apporte du sable, qu’il va manger et sortir dans le vendre de quelqu’un d’autre. Chose dite, chose faite, il a commencé à manger le sable mais un jeune qui était arrêté-là ne croyait pas à ce que faisait le féticheur.  Irrité, le simbo demande à ce que notre ami se présente si non il va lui faire du mal et a menacé de faire disparaître le sexe du jeune. Mais, il n’a finalement pas osé se présenter. Après, il a commencé à faire des gestes bizarres, et vers 23h, notre ami est venu nous faire comprendre que son sexe ne fonctionne toujours pas. Malgré la somme qu’on a collectée et donnée au Simbo. Le féticheur était d’ailleurs déjà parti. Le lendemain, nous nous sommes rendus chez lui et il nous a demandé de lui donner de l’argent encore, et a commencé à faire des incantataions en nous touchant le corps. Sur le champ, il nous a donné de l’eau à boire et nous dit d’attendre le résultat à 20h. A l’heure indiquée, nos sexes ne fonctionnaient toujous pas, nous sommes partis au commissariat pour porter plainte mais il était tard, ils nous ont demandé d’attendre le matin », a expliqué Mamadouba Bangoura. Et d’ajouter plus loin: « là où nous sommes-là, nous préférons la mort que vivre sans nos parties intimes. Le lendemain, nous sommes allés mettre la main sur lui, en le suppliant d’enlever le mauvais sort qu’il nous a jeté mais il demande encore qu’on lui donne 7 coqs rouges et 3 millions gnf comme sacrifice. Etant pauvres, nous ne pouvons payer ce montant. Nous sommes partis à l’hôpital voir ce qu’ils peuvent faire, mais hélas, là-bas aussi, ils nous disent que la situation est grave, que nos sexes ne fonctionnent plus comme ça se doit, donc d’aller voir le féticheur. Nous sommes vraiment dans le besoin, que les gens nous viennent en aide, nous souffrons, l’homme c’est le sexe ».

Pour sa part, le président du conseil de quartier de Kénien, Aboubacar Capi Camara dit être surpris par ce fait. Cependant, il pointe un doigt accusateur sur les citoyens d’abord.
« Nous avons constaté que ce n’est pas aujourd’hui seulement que les gens prennent la responsabilité d’organiser les choses sans informer les autorités. Parce que ça leur plaît de le faire. Ils le font et c’est comme ça que c’est arrivé. Vous avez entendu tout de suite l’une des victimes parler, ça s’est passé entre eux. Ils ont pris le monsieur (féticheur), ils l’ont emmené à la gendarmerie. Voilà notre problème, ce n’est qu’au dernier moment que moi j’ai été informé. C’est à partir de là que j’ai pris mon bâton, je suis venu ici pour connaître la réalité », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « je viens de la gendarmerie comme ça. Le marabout est là-bas dans les mains de la sécurité. Je l’ai vu, il s’appelle Seydouba. Je lui ai demandé, il m’a dit que son maître est en train de travailler pour soigner les enfants. Qu’il paraîtrait qu’il a même soigné les gens. Quand il a dit ça, moi je lui ai dit que je ne peux pas prendre ça en compte. D’après lui, que la famille doit amener les jeunes dans un coin discrètement, le maître va venir les soigner là-bas. C’est ce que Seydouba qui est incarcéré m’a rapporté », a-t-il dit.

 

Selon un témoin, beaucoup d’hommes célibataires et mariés, sont touchés par ce fait. Mais que seules 10 personnes ont d’abord eu le courage de se présenter au public. Quant aux auteurs, ils seraient au nombre de trois, deux sont dans les mains des autorités et le chef du groupe serait dans la nature. Jusqu’au moment où nous quittions les lieux, les autorités du quartier et les parents des victimes étaient à pied d’œuvre afin de trouver solutions à au problème.

Christine Finda Kamano

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