Donald Trump a dit lundi vouloir déclarer l’état d’urgence nationale pour appliquer son projet d’expulsions en masse de migrants, et a confirmé qu’il comptait utiliser les forces armées en ce sens.
« Bonne nouvelle: selon certaines informations, l’administration à venir de Donald Trump est prête à déclarer l’état d’urgence national et à utiliser des ressources militaires pour lutter contre l’invasion (permise par le président Joe) Biden à travers un programme d’expulsions massives », a écrit Tom Fitton, directeur de l’organisation conservatrice Judicial Watch, sur la plateforme Truth Social du président élu.
Une publication à laquelle le milliardaire républicain a simplement répondu sur le même réseau social: « C’est vrai! ».
Les Etats-Unis comptent plus de 11 millions d’immigrés en situation irrégulière, selon les estimations, et des associations des droits humains s’inquiètent des ravages du projet du républicain sur cette population et sur l’Etat de droit.
Une multitude d’économistes ont également averti qu’outre le coût faramineux d’un tel programme, le renvoi de millions de travailleurs migrants aurait un impact incommensurable sur l’économie américaine, qui connaît déjà une pénurie de main d’oeuvre.
Donald Trump avait déclaré en avril que la Garde nationale, un corps militaire dépendant des Etats américains, « devrait être capable » de se charger des expulsions.
« Si ce n’est pas le cas, j’utiliserais l’armée », donc les troupes fédérales, avait-t-il dit à Time.
La Constitution permet au président de déclarer « l’urgence nationale » dans des situations exceptionnelles. Lors de son premier mandat, Donald Trump avait mis en oeuvre cette disposition « concernant la frontière sud » des Etats-Unis, afin de s’arroger 8 milliards de dollars de budget pour construire un mur à la frontière avec le Mexique.
Belga Agence