Les phénomènes de criminalité continuent à faire grincer les dents en Guinée. Ce, malgré l’engagement et la détermination des forces de sécurité pour traquer les mis en cause afin de leur mettre à la disposition de la justice.
A Faranah, 18 dossiers de criminalité répertoriés dans la region sont sur la table du tribunal de première instance. Le lancement du procès de ces dossiers criminels a eu lieu ce lundi, 4 novembre 2024, à la maison des jeunes en présence des cadres administratifs et citoyens.
Interrogé sur la situation, Me Fodé Bintou keita, procureur de la République par intérim près le tribunal de première instance de Faranah, parle les dispositions mis en place : « Nous venons de commencer les audiences criminelles. Ces audiences concernent les personnes poursuivies pour meurtre et de violation des droits. Le procès est délocalisé pour la maison des jeunes pour que tout le monde vienne suivre les débats. La loi sera appliquée sur les coupables des faits. Il y a plus de deux ans l’audience criminelle n’était pas organisée à Faranah. Nous avons pris des mesures telles que la délocalisation de l’audience pour la maison des jeunes grâce à l’appui du gouverneur pour permettre à tout le monde de le suivre. Toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour assurer la sécurité de tous ceux qui viennent. L’avocat de la défense est là et est pris en charge pour ne pas que les prevenus soient jugés sans avocat… »
Me Mory Konaté, avocat de la défense a laissé entendre : « Je suis là pour défendre ces mis en cause. Ce procès concernes les actes de criminalité. Certains peuvent durer en prison sans qu’ils ne sachent même pourquoi ils sont là-bas. Ils ont le droit d’être là et montrer s’ils sont coupables ou pas les faits mis à leur charge. Si l’intéressé est innocent, qu’ on le libère pour qu’il regagne la maison. S’il est reconu coupable, qu’ il soit situé sur son sort. La partie civile tout comme la defense, nous suivons la loi et je ferais mon travail sans ambage. »
Pour sa part , le gouverneur de Faranah, Boundouka Condé s’est réjoui de la tenue de ce procès avant de souligner son importance en ces termes : « Je me réjoui de la tenue de ce procès. Même si une personne commet un fait qui n’est pas bon, il a un droit. C’est de l’appeler et lui dire ce droit. Tu peux voir des gens ici à la prison civile, ils ont passé 3 ans, 4 ans et plus en prison et leur procès ne s’est pas d’abord tenu. Ce n’est pas bon. Je remercie les travailleurs de la justice pour l’organisation de ces audiences. Les personnes inculpées sauront ce qui leur attendent par rapport à leurs actes. La criminalité joue sur la société, nos familles et les amitiés. Ce procès donnera des leçons à ceux qui viendront suivre dans le but de bien se comporter dans la vie. Il donnera également l’assurance à la population pour sa sécurité. »
Pour l’heure, les yeux restent rivés sur l’appareil judiciaire de Faranah en vue de faire un procès juste et équitable.
Lanciné Keita depuis Faranah