Ces derniers temps, les cas d’agressions physiques et sexuelles sont devenues récurrentes en Guinée. Le dernier cas en date est celui du décès d’Aïcha Bah, élève de 4ème année, âgée de 8 ans et dont le corps a été retrouvé le 14 novembre dernier, dans les toilettes de son école Al Fourgan, située dans la commune de Kagbèlen.
Le Système des Nations Unies (SNU) a haussé le ton sur cet acte tragique ce mercredi 20 novembre, marquant l’adoption par l’Assemblée de la Déclaration des Droits de l’enfant, en 1959, et de la Convention Relative aux droits des enfants, signée en 1989.
« Ce drame poignant, qui survient à peine un an après la tragédie similaire ayant coûté la vie à Aissatou Tambassa, illustre de manière alarmante l’urgence d’une mobilisation collective pour éradiquer le viol et toutes les formes de violences sexuelles », écrit le SNU.
Exprimant sa profonde compassion à la Guinée et à la famille endeuillée, le SNU souligne que l’agression physique et sexuelle suivie du meurtre d’Aïcha Bah rappelle : « l’urgence de renforcer la prévention, de soutenir les victimes et survivantes, et de garantir un environnement où plus aucune fille ou femme ne sera exposée à de telles atrocités, en cohérence avec les Objectifs de Développement Durable (ODD 5), afin de bâtir une société plus juste et équitable.Prenant acte de l’enquête en cours, le SNU rappelle les engagements internationaux pris par la Guinée, qui doivent se traduire en actions concrètes pour prévenir ces crimes, protéger les victimes et punir fermement les auteurs, tout en renforçant les mécanismes de prévention et de protection ».
Adressant ses condoléances au gouvernement et au peuple de Guinée, le Système des Nations Unies réitère son soutien au pays et appelle à un sursaut national pour mettre fin à ces genres de pratique.
Mamadou BA