Kindia : vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution, les élèves évoquent leurs préoccupations
Une mission du Conseil National de la Transition( CNT) séjourne à Kindia, une ville située à 135 kilomètres de la capitale Conakry. Cette mission qui prendra plusieurs jours s’inscrit dans le cadre de la vulgarisation de l’avant-projet projet de la nouvelle constitution en république de Guinée. Ce lundi matin, 11 novembre 2024, les émissaires de ce parlement de la transition ont lancé les premières activités en présence de plusieurs élèves et étudiants de Kindia.
C’est dans la grande cour de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Kindia ( ENI) que la mission du Conseil National de la Transition (CNT) a démarré ses activités par une séance matinale de présentation de cet avant-projet aux élèves et encadreurs de plusieurs établissements d’enseignement scolaire. Des détails et des explications claires ont été donnés autour de l’avant-projet de la nouvelle constitution. « Nous sommes venus demander l’avis de la population de Kindia sur ce qu’elle souhaiterait écrire dans cette nouvelle constitution qui va être notre Loi fondamentale pendant les trente prochaines années. Nous avons recueilli des avis et les préoccupations que Kindia nous a expliqués. Nous avons procédé à un dépouillement de ces requêtes et nous avons élaboré cet avant-projet. Donc, pour un problème de redevabilité, nous sommes venus rendre compte aux citoyens de Kindia, leur présenter la nouvelle constitution et écouter également leurs avis. S’il y a d’autres propositions, d’autres suggestions qui n’ont pas été prises en compte. Nous allons les écouter et les intégrer avant la sortie du projet définitif de la nouvelle constitution », a expliqué professeur Hassane Bah, le président de la commission santé, éducation, affaires sociales et culture au Conseil National de Transition (CNT).
Après avoir suivi massivement l’exposé des émissaires du CNT, les élèves, élèves maîtres, encadreurs d’établissement et étudiants à l’école de la santé ont soulevé quelques préoccupations. C’est le cas par exemple de Youssouf Bangoura, élève maître à l’Ecole Normale des Instituteurs de Kindia ( ENI) qui a fait une proposition en ces termes : « Nous avons reçu ce matin cette mission de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Ils ont présenté leur projet, nous n’avons pas compris certains passages à présent, ils ont évoqué le programme concernant la santé gratuite, l’enseignement gratuit dans les établissements publics et vraiment ce sont de bonnes initiatives. Mais la question qu’on se pose, est-ce que ces paroles-là seront liées aux actions ? Vraiment en tant que jeune, nous souhaitons que les autorités puissent élaborer un plan dont tous les Guinéens puissent profiter, qu’ils soient pauvres ou riches »
Fatoumata Diariou Diallo, elle aussi, a fait part de ses préoccupations : « D’abord, ça me fait très plaisir de voir ces émissaires s’intéresser à nous, venir nous parler de ces lois. Après leur exposé, j’ai compris qu’ils veulent une bonne Guinée parce que, ils ont évoqué des choses qui sont bonnes pour tous. Étudier gratuitement, ça aide les élèves mais aussi les parents. Mes préoccupations, c’est au niveau de la gratuité de l’enseignement après l’université. Ils ont dit pour les meilleurs, qu’ils explicitent ça bien. Aussi au niveau de la santé gratuite, est-ce que l’applicabilité sera effective connaissant nos réalités. »
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia.
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