Culture : le cinéma guinéen bat de l’aile

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Le cinéma est l’une des sept (7) formes d’art. Mais ce métier peine à nourrir son homme en Guinée. En tout cas, les professionnels se plaignent de sa relégation au second plan. De l’avis de Mouloukou Souleymane Cissé dit ‘’Cissé Papus’’, les quelques rares personnes qui s’y aventurent manquent de moyens nécessaires et d’accompagnement pour réaliser leurs ambitions.

Ce réalisateur de cinéma, rencontré vendredi,15 novembre 2024 par notre rédaction, ajoute que produire un film en Guinée relève d’un parcours du combattant.

« Produire un cinéma en Guinée, en tout cas faire une production de qualité, demande vraiment des sacrifices. Si nous prenons « QUI A TUÉ BEN RICH », ça a été un travail de dur labeur. Déjà, de la conception jusqu’à la production finale, ça n’a pas été facile. La production a été 100% privée. Et vous savez comment ça se passe dans notre pays. Trouver des moyens pour faire un film comme ça, ce n’est pas du tout facile. Ici, les cinéphiles demandent de la qualité. Pour un film, il faut de l’argent. Ici, on n’a aucun moyen de trouver de l’argent pour faire un film ».

Dans la sous-région ouest-africaine, le Burkina Faso constitue une référence pour les amateurs du cinéma. Fruit d’un travail acharné. Ce qui n’est pas le cas en Guinée, regrette Cissé Papus.

« C’est vrai qu’on parle de la force des autres, mais qui veut aller loin se compare à ceux qui sont devant. Chez nous ici, il n’y a aucune structure qui finance le cinéma. Ici, les mécènes, ça ne les intéresse pas. Certains considèrent même que le cinéma est un boulot qui ne vaut rien. Parce qu’ils ne savent pas réellement ce que ça peut apporter à la culture, à l’économie, à l’emploi », dit-il. Ce n’est pas pour autant, les cinéastes dans l’âme qui abandonneraient cette activité, rassure Mouloukou Souleymane Cissé. « Nous qui connaissons, nous qui aimons la chose, nous nous sacrifions pour qu’on change, bien que ce n’est pas chose facile. Effectivement, il y a des travaux qui sont en train d’être faits en amont par la FENACIG (Fédération Nationale des Cinéastes de Guinée) dont je suis membre et le CNT (Conseil National de la Transition). Il y a même une loi qui a été votée dans ce sens. Il y a un fonds qui a été voté mais qui n’a pas été alimenté. Mais on ne peut pas attendre ça. Pour le moment, nous avons voulu prendre le taureau par les cornes en essayant de faire le travail, sinon on va vieillir sans rien faire», assure ce professionnel de cinéma. Par ailleurs cet homme de culture recommande davantage aux autorités ainsi qu’aux opérateurs économiques d’accompagner ce secteur.

M.S.L

 

 

 

 

 

 

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