Comment la présidentielle américaine est-elle perçue en Guinée ? « Moi, je préfère… »
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Mardi, 5 novembre 2024- Jour de vote aux États-Unis d’Amérique, la première puissance du monde pour l’élection du 47è président de la République. L’élection du prochain locataire de la Maison Blanche ne passe pas inaperçue en Guinée.
Dans la soirée de ce mardi 5 novembre, notre rédaction a donné la parole à des Guinéens qui ont exprimé leurs avis sur cette élection très disputée dans les sondages, opposant l’ancien président Donald Trump, du camp républicain, à l’ex-vice-présidente Kamala Harris, du camp démocrate.
Interrogé par notre rédaction, Lamabank Diallo, qui s’intéresse à la géopolitique et intervient habituellement dans les médias étrangers à forte écoute, a déclaré : « la politique en général m’intéresse, surtout lorsqu’il s’agit de la première puissance mondiale. Je pense que ces élections représentent beaucoup pour la Guinée, tant en ce qui concerne le déroulement des campagnes, le processus électoral que les résultats. Lors des campagnes menées dans plusieurs États, nous avons observé les candidats se démarquer sur des sujets comme l’avortement, la migration, et bien d’autres, souvent dans des termes qui peuvent être vulgaires mais sans colère. »
Aux yeux de Lamabank Diallo, enseignant de profession, le processus électoral américain devrait beaucoup inspirer le paysage politique guinéen, qui est pollué par de mauvaises interprétations des sujets. « Concernant le déroulement du processus, 240 millions d’Américains sont appelés aux urnes, et cela n’a pas perturbé l’administration ni engendré de conflits, ce qui est dû à une bonne organisation. On ne peut pas comparer cela à la Guinée, où nous n’avons même pas 5 millions d’électeurs, mais les conflits sont inexplicables. À propos des résultats, beaucoup de parents guinéens gardent un œil sur cette élection, d’autant plus qu’ils pensent que l’élection de Trump inquiétera nos frères et sœurs migrés. Cependant, la présidence américaine n’est pas un pouvoir absolu comme dans notre triste pays, où le président décide de tout »
Qui de Kamala Harris ou de Donald Trump est mieux placé pour diriger les destinées des États-Unis d’Amérique pour les quatre prochaines années ? Pour ce citoyen guinéen, interrogé par MediaGuinee, le choix est vite fait. « Je préfère Trump, même s’il est mal vu. Je le considère comme un grand homme d’affaires politique qui s’adapte à toutes les situations auxquelles il fait face. Je suis sûr que de nombreux Américains partagent mon avis, c’est pourquoi ils lui ont donné une seconde chance, réalisant qu’ils avaient commis une erreur en pensant que Joe Biden était mieux que Trump. Son élection pourrait également contribuer à atténuer la guerre en Ukraine », a-t-il déclaré.
Poursuivant, Ibrahima Djenaba, surveillant général d’une école privée de la place, préfère les démocrates pour présider aux destinées des États-Unis d’Amérique. « Je me sens plus démocrate que républicain, malgré certaines idées des démocrates que je n’approuve pas. Les républicains sont contre l’immigration, alors que la diaspora nous aide énormément. »
Mamadou Yaya Barry