Le président de l’ONG EPT Solidarité et par ailleurs président du parti FND –mis sous observation par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation dans le rapport final d’évaluation des partis politiques a animé ce samedi 02 novembre une conférence de presse sous le thème «Point sur les candidatures indépendantes aux élections».
Avec un air détendu, le politique Alhoussein Makanéra Kaké a répondu à une série de questions relatives à l’actualité sociopolitique de la Guinée.
L’acteur politique a laissé entendre qu’il ne voit aucun mal à une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya à la prochaine présidentielle en Guinée.
« La vérité, moi je suis quelqu’un de constant, moi je ne vois aucun mal qu’il soit candidat et c’est même incohérent pour quelqu’un qui a soutenu Alpha Condé de dire qu’il ne trouve pas légale la possibilité de candidature de Mamadi Doumbouya. Vous savez pourquoi ? Quand Alpha Condé devrait être candidat pour le premier mandat de la quatrième république, l’argument que nous avons brandi, le peuple est souverain, c’est à lui seul de décider », a-t-il déclaré.
Poursuivant, l’ancien ministre de la Communication a dit ceci : « On peut se poser la question sur la qualité du référendum, dire qu’il faut que le référendum, le résultat, reflète la volonté du peuple. Mais on ne peut pas dire que ce que le peuple veut, quelqu’un va s’y opposer. On a dit ça hier. Mamadi vient, on va trouver autre chose, on va lui dire charte. La constitution, bien que la constitution de 2010, ce n’est pas tout le peuple qui a voté, mais c’était la loi quand même suprême, que nous on a modifiée pour mettre une autre constitution ».
Aux yeux de Alhoussein Makanéra Kaké, si le peuple demain décide de modifier la charte, où est le problème ? « Vous savez en Guinée, notre problème fondamental, le débat, ce n’est pas le débat d’idées, c’est le débat de personnes physiques. Je vous prie de me croire. Vous pouvez enlever Mamadi, vous mettez mille autres personnes, si nous faisons la même chose, si nous réagissons de la même manière, nous aurons toujours le même résultat… », dira-t-il.
Pour finir, l’ancien député à l’assemblée nationale conseille : «faisons en sorte que demain, si je suis candidat, que ma propre femme qui est là maintenant, ministre de l’administration du territoire, organise l’élection présidentielle, si je ne gagne pas, que je ne puisse gagner. Voilà le combat que je suis en train de mener. C’est pourquoi je vous ai toujours dit, limitation du mandat, je ne suis pas d’accord. Tel ne peut pas être candidat, c’est Tel qui peut être candidat, je ne suis pas d’accord. Parce que moi, je ne me bats pas contre la présence de quelqu’un comme président, je me bats contre un système. Si vous êtes avec moi pour changer de système, je vais vous accompagner. Mais si c’est le débat de personnes physiques, je ne suis pas dedans. Voilà ma position par rapport à cette question »
Mamadou Yaya Barry