Propos menaçants et responsabilité : Abdoulaye Kourouma appelle à une enquête après la suspension du préfet de Kankan

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La suspension récente du préfet de Kankan, annoncée par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a suscité une vague de réactions dans le paysage politique guinéen. Cette décision rendue publique par un arrêté lu à RTG, fait suite à des déclarations controversées du préfet Kandia Mara, qui a menacé ceux qui oseraient toucher désormais l’effigie du président Mamadi Doumbouya. Au lendemain de cet arrêté, le président du Rassemblement pour la République et le Développement (RRD), n’a pas tardé à réagir, plaidant pour l’ouverture d’une enquête sérieuse devant situer les responsabilités.

Dans un entretien téléphonique accordé à notre média, M. Kourouma a clairement exprimé son indignation face aux propos du préfet, qu’il considère non seulement inappropriés, mais également dangereux pour la paix sociale.

« Quelqu’un qui se dit représentant local du chef de l’État n’a pas intérêt à tenir un tel propos », a-t-il déclaré, soulignant tout de même que les mots de ce genre peuvent alimenter un climat de peur et de méfiance, laissant entendre que des violences pourraient être justifiées contre ceux qui critiquent.

Poursuivant cette interview, Abdoulaye Kourouma, le président du RRD, a insisté sur le fait que la suspension du préfet doit être accompagnée d’une enquête judiciaire pour faire la lumière sur ses déclarations. « La décision de suspension devrait être suivie d’une enquête sérieuse, car ses propos laissent entendre une possible préméditation concernant des actes violents », a-t-il ajouté.

Abdoulaye Kourouma rappelle qu’en affirmant que ceux qui s’opposeraient au régime ‘’partiront comme l’autre’’, le préfet Kandia Mara devrait être actuellement sous PV afin qu’il définisse, ‘’comment l’autre est parti’’, puisque c’est lui qui l’a dit. Cela va aider même l’État à prouver réellement s’il en a été une mort naturelle ».

En évoquant la responsabilité des fonctionnaires, le chef de fille du RRD a mentionné des précédents similaires, soulignant que des sanctions avaient déjà été appliquées à des agents pour ces genres de comportements inappropriés.

« Lorsqu’un préfet peut se permettre de tenir de tels propos, il est impératif qu’il soit tenu responsable de ses actes », a-t-il déclaré, ajoutant que l’État doit garantir que ses représentants respectent les valeurs de la République. C’est pourquoi, soutient-il, que ‘’l’appel à une enquête ne vise pas seulement à protéger les droits des citoyens, mais aussi à rassurer la population sur le fait que personne n’est au-dessus de la loi. Aussi, personne n’est le chouchou d’un pouvoir. Même si un fonctionnaire est perçu comme proche du pouvoir, cela ne lui donne pas le droit de faire du n’importe quoi dans le pays. Quand l’Etat sait qu’à travers toi, il peut avoir un problème, on t’enlève. C’est ce qui est arrivé à Charles Wright, et à beaucoup d’autres cadres. On doit se retenir à un moment donné. Il faut que les administrateurs se mettent dans leur tête que tout le monde peut être utilisé par l’Etat », a-t-il ajouté.

Il faut dire pour clore que la suspension du préfet de Kankan soulève des questions essentielles sur la responsabilité au sein de l’administration publique.

Sâa Robert Koundouno 

(+224) 620-546-653 

 

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