Des experts venus de 17 pays de l’Afrique, de l’Europe et de l’Asie vont échanger du 14 au 25 octobre 2024 sur des questions de météorologie de l’espace, de l’atmosphère, du climat, de l’ionosphère, de la magnétosphère, du vent solaire et des activités solaires.
L’idée est d’améliorer le niveau d’expertise des étudiants et des professionnels de la sous-région pour leur permettre de participer et de contribuer aux projets iinternationaux. C’ést une initiative du Ministère des Transports et de la direction de la météo, en collaboration avec son homologue de l’enseignement supérieur, soutenue par l »international Space Weather intiative et international Commission of GNSS.
En présence des Ministres de deux départements et de nombreux partenaires, le Directeur général de l’Agence nationale de la Météorologie a souligné que : « Cette 6ème édition de l’école internationale de la Météorologie de l’espace regroupe pour la première fois en Guinée, 57 participants qui viennent de 17 pays de l’Afrique, de l’Europe et de l’Asie. L’objectif principal est de développer l’analyse des données en Afrique, et ainsi de rentabiliser de nombreux projets existants », a confié Dr René Tato Loua.
La conquête de l’espace est désormais une priorité pour les pays d’Afrique. C’est pourquoi le Directeur a indiqué plus loin que « les données que livrent les satellites sont enfin devenues incontournables dans de nombreux domaines comme la météorologie, la préservation de la terre, l’éducation, la gestion des ressources naturelles, les télécommunications, la navigation maritime et aérienne, la prévision et le suivi des risques naturels, les changements climatiques, l’aménagement du territoire ».
Dans sa prise de parole, le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, a exprimé l’engagement du Gouvernement guinéen : « La République de Guinée à travers son Gouvernement attache une importance particulière au renforcement des capacités et à l’acquisition des compétences dans les domaines stratégiques tels que la météorologie, la sécurité de l’espace aérien pour un développement durable », a dit Alpha Bacar, annonçant plus loin quelques projets futurs : « Nous allons donc mettre en place un mécanisme de partenariat qui va permettre à cette cité, à ses occupants de travailler avec toutes les expertises existantes afin de pouvoir garder ici en Guinée cette expertise, mais aussi la connaissance qu’il faut dans le domaine de la météorologie de l’espace », a-t-il confié.
Le ministre porte-parole, Ousmane Gaoual Diallo des Transports, a lui aussi, devant des partenaires, souligné l’importance de la météorologie dans le développement socio-économique. C’est pourquoi il dira que : « L’organisation de cette école à Conakry témoigne de l’intérêt du gouvernement guinéen pour la météorologie, perçu au-delà des connaissances et techniques comme un autre support de l’ensemble de nos secteurs d’activité socio-économique », a-t-il déclaré, avant d’insister sur le rôle essentiel de la météorologie dans le développement économique et social : « Les méfaits du réchauffement climatique se traduisent également par des catastrophes. Au regard de tous ces éléments, nos gouvernements successifs ont engagé des réformes et des modernisations dans ce secteur de la météorologie en pleine croissance », a confié le ministre qui a officiellement lancée ces échanges de quelques jours.
Au nom des experts, Professeur Christine Amory Mazaudier, experte chercheuse à l’université de Sorbonne, a ajouté une dimension supplémentaire à cette école : « On a créé un réseau de recherche pour les anciens dans les pays du Sud, principalement à la météorologie de l’espace. Cette discipline s’intéresse à tous les événements solaires extrêmes qui peuvent nuire à notre vie de tous les jours », a-t-elle fait savoir, mettant en garde contre les dangers des tempêtes géomagnétiques, notamment sur les systèmes GPS et les infrastructures électriques.
Sâa Robert Koundouno
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