Journée Internationale de la jeune fille: « plus de 300 millions de personnes appellent à l’aide humanitaire », selon un rapport présenté le MPFEPV et Plan international Guinée
A l’occasion d’une conférence de presse tenue mardi 22 octobre, le Ministère de la Promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables et Plan International Guinée ont présenté un rapport sur la situation de la jeune fille dans le monde. La présentation de ce rapport intervient suite à la journée internationale de la jeune fille, célébrée le 11 octobre.
L’objectif dudit rapport est de toucher du doigt non seulement les maux qui freinent le développement de la jeune fille, ses Droits et son épanouissement.
Ce rapport révèle que 300 millions de personnes ont besoin d´aide humanitaire dont 59% ont un accès limité ou pas à l’eau.
Louabatou Diallo de Plan International souligne que : « Cette année, les enquêtes ont porté sur les personnes en situation de conflit Et ces études prouvent qu’en 2024, plus de 300 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire. Les études montrent que les filles et les garçons, ainsi que les femmes et les jeunes hommes, vivent les conflits de manière distincte. Les filles et les jeunes femmes souffrent des violences sexuelles et de stress émotionnel à raison de leurs situations familiales et de leurs responsabilités. Tandis que les garçons et les jeunes hommes sont forcés au combat, souvent avec des conséquences mortelles », a-t-elle dit.
Et l’influenceuse de Plan International Guinée d’ajouter : « Les jeunes ont montré des niveaux élevés de détresse émotionnelle, comprenant des troubles de sommeil, 55% plus ou moins, une préoccupation constante de 54%. Les filles et les jeunes femmes ont déclaré des niveaux significativement plus élevés de ces indicateurs de stress émotionnel que les garçons et les jeunes hommes.
De son côté, une responsable du club des jeunes leaders de Guinée de lancer un appel.
« En premier lieu, il est essentiel et primordial de les écouter, de savoir que ces gens qui sortent de ces situation ont aussi une expérience à partager et des faits qu’ils ont vécu à partager. Le second point est qu’ils ont besoin d’être autonome tant sur le plan financier qu’en matière d’éducation. Nous notons qu’ils ont besoin du strict nécessaire. Que ce soit un appui pour qu’ils aient accès à la santé sexuelle et reproductive et tout ce qui concerne l’assistance psychologique. Nous lançons un appel afin qu’ils puissent travailler ensemble et dans ce travail qui doit être effectué, qu’ils mettent tout en œuvre pour cesser le feu et qu’ils mettent des pourparlers ou des dialogues en faveur de la paix. Qu’ils soutiennent une éducation sûre et inclusive, qu’elles œuvrent pour l’aide humanitaire. En œuvrant pour l’humanitaire ils aident ces jeunes à avoir un accès égal à la nourriture, aux vêtements à l’éducation et tout ce qui va avec. Aux différentes parties afin qu’elles soutiennent l’économie locale et offrent des opportunités d’emploi.[..] Enfin, j’aimerai conclure en disant que les jeunes sont des bâtisseurs. Donnons leur une possibilité afin qu’ils puissent manifester le potentiel qu’ils ont en eux qui peuvent les amener à ne plus manifester tout ce qui est lié au conflit et tout ce qui est contraire à la paix ».
Pour mettre fin à ces maux qui minent nos sociétés, le Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables à mis en place une nouvelle stratégie.
« Cette stigmatisation de la vie, je peux vous dire que ça commence le jour de la naissance. Partez dans les maternités, quand une femme rentre pour accoucher, à la sortie, la première des choses c’est de demander le sexe. Et dès que vous demandez le sexe de l’enfant, si vous dites que c’est un garçon, on te dit yeah, en signe de joie. Et si tu dis que c’est une fille, on dit ah, c’est bien. Et quand vous demandez aux hommes, aux maris, quel est celui que vous allez envoyer à l’école ? Ils vont vous dire d’envoyer le garçon. Pourquoi ? Parce qu’on considère que la fille, c’est une main d’œuvre domestique », a souligné Hadja Aïssatou Bara Diallo.
Et la conseillère chargée de la Promotion Féminine de poursuivre : « Votre thématique concernant les violences basées sur le genre, c’est une préoccupation du gouvernement. C’est pour cela que ce Département a été créé et s’occupe spécifiquement de ces volets là. Le Département est en train de faire de son mieux pour faire face à ces défis dont nous parlons », a-t-elle dit finalement.
Mayi Cissé