Évaluation des partis politiques: « cette démarche vise à renforcer la démocratie guinéenne » (Ousmane Gaoual, Pp)
L’évaluation des partis politiques diversement appréciée par les politiques et acteurs de la société civile a une autre explication pour le ministre porte-parole (Pp) du gouvernement guinéen.
Pour Ousmane Gaoual Diallo, dans un message transmis mercredi à MediaGuinee, « certains interprètent l’évaluation des partis politiques comme une atteinte aux droits de l’opposition. Cependant, cette démarche vise à renforcer la démocratie guinéenne dans son ensemble, pour que chaque voix compte. Ce travail de fond, mené par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, s’inscrit dans un esprit de transparence et d’impartialité ».
« Dans ce cadre, souligne-t-il, l’évaluation n’est ni une question de préférence politique, ni une pression de l’État. Tous les partis sont soumis aux mêmes règles. Certains ont respecté les exigences, d’autres ont manqué aux normes et à leurs propres textes ».
« L’opposition a toute sa place et elle est fondamentale pour notre démocratie, mais elle ne doit pas être confondue avec un processus qui sert à en renforcer les bases. Cet exercice de rigueur aurait dû être mené depuis longtemps pour garantir une vie politique responsable, loin des erreurs du passé où de nombreux partis sans ancrage réel fragmentaient les votes et compliquaient le processus électoral », rappelle le ministre. Déclinant la priorité du pouvoir : « notre priorité est de garantir un cadre politique structuré, où les règles sont respectées par tous les partis sans exception et où chacun agit avec responsabilité. Cette évaluation est une procédure indépendante, sans privilégier quiconque, et elle ne limite en rien le droit de participation ».
« La Guinée mérite une vie politique à la hauteur des attentes légitimes des Guinéennes et des Guinéens, et nous allons y parvenir », assure M. Diallo.
Le rapport d’évaluation des partis politiques a été rendu public mardi, 29 octobre par le Ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation. 211 formations politiques au total en Guinée, 53 ont été dissous, 54 suspendus pour trois mois dont le PDG RDA et le PUP, 67 mis sous observation (y compris le RPG Arc-en-ciel, l’UFDG, l’UFR) et 37 non évalués.
Christine Finda Kamano