Compteurs prépayés d’EDG en Guinée : la Gendarmerie nationale s’engage pour une utilisation rationnelle du courant électrique

^La campagne de sensibilisation pour la pose des compteurs électriques prépayés qui a débuté le 1er octobre pour une période de 3 mois se poursuit à Conakry et à l’intérieur du pays. Elle s’étend aux institutions publiques.

 

Ce mercredi 09 octobre, le ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, accompagné du Directeur général de EDG était dans les locaux du Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale pour sensibiliser et encourager ces hommes en tenue à adopter des pratiques plus responsables en matière de consommation d’énergie.

Cette initiative s’inscrit dans les efforts continus d’EDG pour promouvoir une utilisation rationnelle des ressources énergétiques, réduire l’impact environnemental et assurer la stabilité du réseau électrique. La rencontre a connu la participation des hauts responsables de la Gendarmerie Nationale.

Le ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aboubacar Camara, a, dans sa communication, souligné l’intérêt de l’utilisation des compteurs prépayés tant sur l’aspect sécuritaire mais également sur le plan économique. « C’est l’occasion pour l’ensemble des acteurs du ministère de l’Energie de vous dire merci. Nous sommes conscients parce qu’à un moment donné, si nous, nous étions en train de dormir, vous, vous étiez sur le terrain pour sensibiliser les jeunes manifestants. C’est important de vous reconnaître ce mérite. Mais la plus grande perte, c’est l’utilisation qu’on en fait. Quand vous quittez Kaloum pour Km 36, vous avez l’impression que nous éclairons le soleil. Normalement quand, il fait jour, c’est le soleil, qui éclaire, on voit tout. Mais nous Guinéens, quand nous sortons le matin, on éclaire le soleil, c’est la seule manière de prouver que nous avons le courant à la maison »

Plus loin, Aboubacar Camara regrette le comportement des travailleurs installés dans les bureaux. « Vous prenez les appareils électroménagers: climatiseur, télévision, cuisine, les gens peuvent sortir du bureau sans pour autant éteindre les climatiseurs. Les chargeurs de téléphones, ce que vous ne savez pas, la plupart d’entre nous ici le font, au bureau ou à la maison, on branche le chargeur, on le laisse là branché. En sortant le matin, on débranche juste le téléphone et on laisse le chargeur et la multiprise est allumée. Ce que vous ne savez pas, le chargeur de téléphone consomme plus que cette ampoule. Quand il est branché, sans pour autant adapter au téléphone. C’est la même chose pour les autres appareils. Quand vous prenez le poste téléviseur, il y a un régulateur, on branche le poste téléviseur, si on éteint tout simplement l’écran, derrière, le régulateur envoie de l’énergie au poste téléviseur pour le maintenir en veille. C’est de l’énergie que ça consomme. C’est pour cela, qu’on demande qu’en sortant couper le contacteur. Tant que l’énergie rentre dans un appareil, qu’il soit utilisé ou pas, c’est une consommation ».

Présent à cette rencontre, le directeur général de l’EDG, Elhadj Gando Barry a fait remarquer aux gendarmes que faire l’économie de l’énergie, « c’est plus d’argent qui est économisé, ça veut dire, que c’est moins d’argent qui est dépensé pour le paiement de la facture dans les différentes unités que vous avez au niveau de Conakry et à l’intérieur du pays. Ces économies vont être utilisées par l’intendance pour réinvestir dans d’autres dépenses qui peuvent être plus prioritaires pour le haut commandement».

De son côté, le Général de Division Balla Samoura, Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale a remercié le ministre et son équipe tout en rassurant que la Gendarmerie poursuivra cette campagne de sensibilisation auprès de l’ensemble de ses effectifs et leurs familles pour ainsi contribuer à la réussite de la politique énergétique du gouvernement. «Mais quand ça ne va pas, qui prennent les cailloux c’est nous, nous sommes blessés parfois tués, parce que tout simplement les problèmes que monsieur le ministre est en train d’expliquer ne sont pas bien perçus et ne sont même pas sur la voie d’être résolus. Si on ne passe pas sur cette voie de sensibilisation, vous n’aurez jamais la paix sur le terrain », a indiqué le Haut commandant.

Pour finir, le premier responsable de la gendarmerie nationale de regretter ceci : «Quand il vous explique le kilowattheure qui sort du bateau, qui est vendu et ce qui rentre après la vente, vous allez tous prendre la tête. Le courant, c’est une source de revenu pour l’État, mais contrairement en Guinée, c’est une source de dépenses. Il a dit tout à l’heure que sur 1 milliard de dépenses, ils ne peuvent récolter que 600 millions. L’État est obligé de prendre l’argent, se constituer pour nous payer le courant. Alors qu’on pouvait prendre cela pour construire des écoles, les routes… mais l’État est obligé de prendre là-bas et de mettre ça dans le courant. Et si, ça ne va pas, les conséquences, c’est nous les policiers, gendarmes qui payons. Donc je voudrais qu’à partir de cette séance que nous devenions tous des acteurs de sensibilisation, de respect des mesures d’économie de courant dans les unités, tout comme à la maison ».

Mamadou Yaya Barry