Kankan: la production du beurre de karité menacée par des chenilles dévastatrices

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Depuis près de cinq ans, des chenilles ravageuses sont signalées dans la sous-préfecture de Karifamoriah, notamment les localités de Kouré, Soumankoï et Aliamounou.

Elles détruisent les noyers de Karité dans les zones de production du beurre de Karité. L’éradication progressive de cet arbre vital menace non seulement les revenus des agriculteurs, mais aussi la sécurité alimentaire dans ces communautés.

Depuis 2019, les populations subissent les ravages de chenilles qui détruisent progressivement les arbres de karité, mettant en péril une ressource essentielle pour les communautés locales.

Pour Iya Sidibé, «  toutes nos activités sont en péril. Les femmes ne ramassent plus des noix de Karité qui les aident beaucoup dans leur quotidien. Si on ne nous aide pas,  nous craignons la famine car la production du beurre de Karité est notre principale source de revenus ».

L’économie de ces localités repose en grande partie sur la production de beurre de karité, qui est un produit prisé sur les marchés locaux et internationaux. La disparition progressive des noyers de karité menace directement la subsistance des familles qui dépendent de cette activité.

Mariamagbè Chérif : « je ramassais une dizaine de sacs de noix de karité, ce sont ces  noix qui m’aidaient à nourrir mes enfants mais l’arrivée des chenilles a gâché tout. Ça me fait maintenant 4 ans, je n’ai pas eu même une noix car j’ai peur d’affronter les chenilles ».

De nombreux agriculteurs, déjà fragilisés par les aléas climatiques et les fluctuations des marchés, se retrouvent confrontés à une situation désespérée.

« Depuis 2019, on a commencé à constater la présence de ces chenilles qui s’attaquent aux arbres et détruisent toutes les feuilles et ça menace sa floraison, toutes les communautés sont désespérées, les femmes n’en bénéficient plus, on ne sait plus quoi faire »,, a-t-il déploré.

Face à cette situation alarmante, il est impératif d’agir rapidement pour protéger les vergers menacés et soutenir les agriculteurs affectés.

Selon Abdoulaye Traoré, chef section préfectorale de la protection des végétaux et des denrées stockées de Kankan,  les informations ont été remontées au niveau des autorités compétentes : « lorsque nous avons été informés  par la population,  nous avons été dépêchés par la direction préfectorale de l’agriculture pour aller faire l’état des lieux. Nous avons bel et bien constaté la présence des chenilles et nous avons remonté l’information à la hiérarchie, pour l’heure, nous attendons les résultats »..

AGP

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