Compo du Syli, infrastructures sportives, Kalil Kaba, président du Karfamoriah FC dit tout…

Dans un entretien qu’il a accordé à la télévision Nationale de Guinée RTG1, le président du Karfamoriah club depuis 2019 et ancien ministre des Affaires Étrangères du président Alpha Condé, s’est exprimé sur plusieurs volets relatifs aux sports guinéens en général et au football en particulier. Vidéo 🔻

Ibrahima Kalil Kaba, communément appelé « Lilou » a évoqué la nouvelle composition de l’équipe du Syli National, sans Naby Keïta, Amadou Diawara, etc. et le grand retour de Mohamed Mady Camara, qui s’apprête à affronter la RDC et la Tanzanie au compte des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2025, la situation des infrastructures sportives en Guinée et les chances du Syli lors de ces deux rencontres.

Composition du Syli national senior…

Parlant de la nouvelle composition de l’équipe du Syli National senior, Ibrahima Kalil Kaba souhaite que la nouvelle équipe de staff technique décide elle-même qui doit être convoqué.

« La première des choses, nous avons un staff technique qui est nouveau. Donc je suis d’avis qu’il faut toujours laisser le choix à ceux qui sont à la direction technique de choisir ceux qu’ils pensent être les plus représentatifs pour notre pays à un moment donné. Si le capitaine Naby, Amadou Diawara et d’autres ne sont pas là cette fois-ci,  je pense que c’est un groupe qu’on voit  jouer depuis 3 à 4 ans. Il faut quand même rappeler que celui qui est sans doute l’un de nos meilleurs joueurs de ballon depuis Chérif Souleymane mène l’équipe cette fois-ci, c’est Serhou Guirassy », a-t-il précisé.

M. Kaba d’ajouter: « Donc on a va souhaiter bonne chance à la nouvelle équipe mais aussi bonne chance aux jeunes qui ont été sélectionnés parce qu’on est plutôt heureux de constater que deux locaux font partie de cette liste, c’est-à-dire le gardien de Milo de Kankan et un des attaquants du Hafia Football Club. Pour le moment, on est obligés de les soutenir et de les encourager en espérant que nous aurons de très bons résultats contre la RDC et la Tanzanie. Je pense que nos chances sont bonnes, la RDC fait un peu figure d’épouvantail dans cette poule mais un peu désavantagés parce que nous  ne recevons pas à domicile. Il va falloir bien négocier ces 2 premiers matchs. Un match à Kinshasa dès la semaine prochaine et le second à Abidjan ou à Yamoussoukro en tout cas en Côte d’Ivoire. Voyons les résultats de ces 2 matchs là, après on pourra envisager la suite… ».

Parlant des infrastructures sportives avec des investissements qui connaissent des investissements médiocres depuis belle lurette, l’ex-ministre d’Alpha Condé trouve cela déplorable.

« Je ne sais pas si on doit continuer à le déplorer mais il est déplorable, ce phénomène n’est pas quelque chose de nouveau, on n’a pas eu d’investissements dans le domaine des sports depuis longtemps. À part le stade de Nongo qui date je crois de 2005 ou 2006, tous les autres stades qui ont été touchés l’ont été pas le fait des mécènes. Je sais que le président Kerfalla Camara a donné des pelouses, l’actuel président de la fédération guinéenne de football Bouba Sampil aussi, je me souviens du stade de la Mission », rappelle-t-il.

Par ailleurs, cet amoureux du ballon rond rejoint ceux qui tirent la sonnette d’alarme pour que la Guinée soit dotée des infrastructures de qualité et à tous les niveaux. « Donc on a eu des actions ponctuelles mais pas de politique publique dans le sens de doter le pays d’infrastructures sportives pérennes. Et quand je dis pérenne je ne parle pas seulement de football. Je pense qu’on a beaucoup de disciplines qui pourraient bénéficier de ces genres d’investissements, qu’il s’agit du handball on a des très bons résultats paradoxalement, le basket-ball et même le karaté que je suis de temps en temps, le judo, l’athlétisme. Il y a des opportunités quand même. Je crois que ceux qui continuent à faire des plaidoyers sont tout à fait fondés pour que l’État puisse fournir une grosse partie des moyens pour cela. Parce qu’une fédération elle seule ne peut pas le faire et les mécènes ont leurs limites ».

Pour finir, dit-il. « Il faut une vraie politique sportive pour pouvoir doter l’ensemble du pays d’ailleurs, ce n’est pas le fait qu’on déplore qu’on a des stades homologués à Conakry mais à Kankan, N’Zérékoré, Kindia ou à Boké, on devrait avoir ces infrastructures sportives qui permettent aussi de créer des opportunités pour les plus jeunes ».