Marc Yombouno répond à Gaoual : « la population n’a plus besoin du fouet des occidentaux… »

0

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

La communication tenue hier jeudi par le porte-parole du Gouvernement continue d’irriter l’opinion publique. Au lendemain de cette sortie d’Ousmane Gaoual Diallo, à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse animée au porte-parolat à Kaloum, les réactions n’ont pas tardé à se faire entendre.

Au RPG Arc-en-ciel, la lecture est faite par l’ancien ministre du Commerce, Marc Yombouno. Interrogé par notre rédaction, l’un des membres du bureau politique nationale de l’ex-parti au pouvoir a dit tout son regret quant à la responsabilité des autorités que le ministre porte-parole du Gouvernement jette sur d’autres auteurs.

« C’est un peu regrettable, une telle communication, au moment que le peuple attende une nette clarification sur le calendrier et des actions pour un retour à l’ordre constitutionnel. Tout le long de leur intervention, ça n’a été que de rejetter les erreurs et tout ce qui a été fait de mal sur les autres. Aucune reconnaissance et aucune leçon tirée pour dire que nous allons dorénavant changer pour améliorer des choses et être en harmonie avec le peuple. Ce rejet de responsabilité sur d’autres est ce qui est regrettable. Mais qu’à cela ne tienne, ce sont eux-mêmes qui ont signé un chronogramme avec la CEDAO. Aucun parti politique, aucune partie de la société civile n’a participé. Nous pensons que la parole donneur sera respectée. Il ne faut donc pas emmener le débat ailleurs. C’est plutôt de faire en sorte que le peu de temps qui reste soit mieux géré pour un retour à l’ordre constitutionnel avant la fin de cette année. C’est tout ce que nous demandons aux autorités, pas autre chose », a tranché Marc Yombouno.

Sur ce retour à l’ordre constitutionnel prévu en fin d’année, Ousmane Gaoual n’a pourtant pas exclut devant la presse, un possible report du référendum. C’est en ce sens qu’il dit avoir soutenu « que personne ne détient un fouet derrière la Guinée pour dire fait ça c’est lundi, fait ça c’est mardi, ce n’est pas comme ça que ça marche ».
Réagissant à cet propos du porte-parole du Gouvernement, l’ancien ministre d’Alpha Condé a signifié que « ce n’est pas que la géopolitique a changé ou les idées des occidentaux par rapport à la gouvernance en Afrique, suite au coup d’Etat au Niger, au Mali ou quelques réactions(…). Et ce que nous voyons avec la Guinée, c’est que les autorités pensent que la population est dupe. Mais qu’elles (autorités), retiennent que la population ne va pas dire que comme la France ou les États-Unis ne réagissent pas, et donc on va les suivre. Non! La population n’a plus besoin que le fouet des occidentaux soit derrière les dirigeants, c’est aux dirigeants d’adhérer à la volonté du peuple. Le peuple de Guinée est assez mâture maintenant pour se dire qu’on a besoin du soutien de la France ou des États-Unis. Ça c’est fini. Si Gaoual a cette idée en tête, je crois que c’est une mauvaise idée. Il n’a cas plutôt se soucier des préoccupations actuelles des populations, des attentes du peuple de Guinée. C’est ce qui doit être la prière aujourd’hui », a-t-il confié.

Autre actualité brûlante abordée au cours de cette conférence, c’est l’enlèvement des leaders du FNDC, Foniké Menguè et Bilo Bah et Ibrahima Cissé. Sur cette question, Ousmane Gaoual a soutenu dans un pan de son intervention que « les adultes ont aussi le droit de disparaître aussi volontairement ».

Dépassé, l’ex-ministre du Commerce n’a pas voulu commenter cette actualité, rappelant néanmoins les avocats à jouer leur rôle dans la recherche des preuves et au fin dengager des poursuites.

« Je n’ai pas de commentaires à faire sur ce sujet. On a plusieurs fois fait des déclarations devant les forces vives pour la libération des camarades qui sont emprisonnés sans preuves. Comme des avocats ont fourni des preuves qu’ils ont déposés au parquet selon nos informations, c’est à eux de poursuivre partant des déclarations de celui qui s’est échappé parmi les trois (3), notamment lbrahima Cissé. Néanmoins, il ne faut pas qu’il soit présupposé à exposer le peuple à quelque chose qui n’est pas enviable(…). Le peu de temps qui reste, est que les autorités soient ouvertes pour créer un cadre où chacun viendrait participer activement comme l’ont souhaité les Évêques catholiques de Guinée, ceci pour ouvrir le débat avec la participation des exilés. Et que, ceux qui sont en prison chacun soit libre pour s’exprimer autour de la table, parce qu’ils ont la solution en main. Il n’y a donc pas milles chemin à suivre », a-t-il mentionné.

Sâa Robert Koundouno

(+224) 620-546-653

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus

Open chat
Mediaguinee.com
Avez-vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contactez Mediaguinee.com sur WhatsApp