Depuis maintenant trois mois, le groupe Djoma, Fréquence Média et Hadafo médias ont perdu tou droit d’émettre sur le territoire guinéen à travers le retrait de leurs agréments envoyant ainsi des milliers de travailleurs au chômage.
La question a été relancée au ministre secrétaire général de la présidence de la République, Amara Camara, lors de la conférence de presse au porte-parolat du gouvernement ce jeudi 25 juillet 2024.
Ce dernier estime cette décision légitime. D’ailleurs il défie les médias concernés à saisir la justice.
« Il existe des voies absolument légales de faire des recours, dire qu’on n’est pas d’accord pour telle ou telle mesure. Et la justice viendra dire s’il y a eu abus ou s’il n’y a pas eu. Mais ça ne pourrait pas être utilisé contre un pays. Un pays ne se limite pas à trois organes de presse. On ne peut pas dire qu’en Guinée, il y a une crise. S’il y avait une crise entre la presse et l’administration, on ne serait pas dans cette salle aujourd’hui en train de parler ».
Le porte-parole du gouvernement rejette l’existence d’une crise dans la sphère médiatique guinéenne.
« La question est un peu biaisée. Il n’y a pas de crise majeure entre la presse et l’Etat dans notre pays. Il y a un certain nombre d’organes de presse, trois, je crois, dont les agréments ont été retirés et sur des motivations qui ont été bien exprimées. Il ne faut pas réduire la presse guinéenne à cela (…) Hier en France C8 et Énergie 12 ont perdu leurs agréments. Parce qu’un des journalistes tient des propos que le gouvernement et les autorités françaises ont jugé inacceptables. Et d’ailleurs, une des chaînes a été frappée de 7,5 millions d’euros d’amende. Mais on ne parlera pas de crise majeure entre la France et la presse. Chaque État régit le fonctionnement des organes de presse dans son pays. Il faut donc éviter de s’approprier des argumentaires qui sont développés juste pour détruire l’image. Vous tous, vous êtes là, vous exercez librement. Certains d’entre vous sont très critiques vis-à-vis de ce que nous faisons, mais cela reste dans le cadre de la critique légitime et normale. Il faut donc éviter de s’approprier des argumentaires qui sont développés juste pour détruire l’image ».
Avant d’ajouter, concernant le refus du régime Doumbouya d’octroyer les agréments aux médias: « agréer des organes de presse, vous savez, il y a plusieurs critères pour faire ça. Ce n’est pas parce que vous avez fait une demande, que systématiquement, l’Etat doit répondre ».
Mayi Cissé
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