Départ du bateau turc : « on ne pouvait pas supporter près de 10 millions dollars par mois » (Abé Sylla)

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En 2020, la République de Guinée, dans le but d’accroître considérablement la desserte en électricité dans la capitale, a fait venir le bateau turc de marque Karadeniz Powership Ibrahim Bey.
À la date du 10 avril 2023, soit trois (3) ans après, les autorités sous le CNRD ont annoncé le départ du pays de cette centrale électrique flottante turque à cause de son coût très élevé. À l’époque ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Ibrahima Abé Sylla, lors d’une interview accordée à KonCom, a révélé que l’État déboursait près de 10 millions de dollars par mois, comparativement aux 4 millions du même franc annoncé à l’époque par le DG de l’Électricité De Guinée ( EDG).
« Le bateau coûtait énormément cher au contribuable guinéen. Et en toute honnêteté, on ne pouvait pas supporter les coûts avec le trésor de l’État, parce que de toute la subvention de l’énergie, ce bateau avait presque la moitié. Et, le coût s’élevait entre 8 à 10 millions de dollars par mois. C’était excessivement cher et en aucune façon on pouvait le garder (…) c’est pourquoi je ne regrette pas le fait de renvoyer ce bateau au coût très élevé au niveau du budget du département. Ce n’était vraiment pas supportable, dans ce sens qu’il y avait un coût fixe que nous connaissons, qui est 17. Et ce coût fixe peut faire entre 14, 15 et 16. Quand on les additionne, nous sommes déjà à 20 et quelque. Ajoutez le coût du carburant, peut-être que nous serons entre 29. C’est très très cher « , a confié l’ex-ministre Ibrahima Abé Sylla.
Poursuivant, le président de la NGR a indiqué que la solution, au-delà de faire la maintenance des groupes K1, K2 et Tombo, tous appartenant à l’Etat, c’est de faire également monter en puissance le BOT et BOO, qui selon lui ne coûtent pas grand-chose au Gouvernement. En plus envisage l’ex-ministre, c’est surtout de négocier rapidement l’interconnexion de la Côte d’Ivoire pour faire venir de l’énergie à 12/7.
« Il s’agissait de prendre l’avion, aller en Côte d’Ivoire négocier. Et de N’Zérékoré, la ligne existe jusqu’à Linsan. De là-bas on pouvait interconnecter Conakry et avec tout le monde. Le problème serait résolu en attendant de réparer les groupes qu’ils ont. C’est ce que j’avais dit avant de quitter. Et en toute honnêteté, le Président m’avait laissé la main libre. C’est un monsieur qui écoute bien et très respectueux », a-t-il révélé.
Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653

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