Jadis, source de vie pour la population locale mais aussi des affluents des grands fleuves, le fleuve Sarinka est aujourd’hui menacé par les constructions anarchiques et surtout le dépôt sauvage d’ordures sur le lit du cours d’eau qui affecte dangereusement son existence .
Pour remédier à cette dégradation, la direction préfectorale de l’Environnement de la préfecture de Coyah a procédé ce lundi 22 Juillet 2024 à la mise à terre de 1000 plants de melina le long de la rivière Sarinka afin de permettre sa survie.
Initiateur de cette activité, Mr Aboubacar Fofana, Directeur préfectoral de l’Environnement et du Développement durable de Coyah a martelé pour la circonstance: » C’est une activité que nous menons parallèlement au lancement de la campagne de reboisement qui a eu lieu à Tondon dans la préfecture de Dubreka. Le constat est que nos cours d’eau, les flancs de montagne et tous les points critiques, franchement méritent aujourd’hui d’être reboisés . Voilà l’idée qui nous a aussi emmenés à Coyah à choisir le fleuve Sarinka et tous les points critiques de Coyah vont être reboisés à travers la politique de Madame la ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Par la même occasion, je demande à la population de Coyah, précisément à ceux qui profitent de ce cours d’eau de protéger et veiller à la sauvegarde de ces plants là. Car s’il est protégé, il peut sauvegarder ce cours d’eau . »
Représentant l’Inspecteur régional de l’Environnement et du Développement durable de Kindia à cette activité, Julien Miilomono de son côté a précisé: » C’est une tâche qui nous incombe à tous, une ville ne doit pas être bâtie seulement avec du béton et du fer. Les arbres doivent impérativement avoir leur place pour créer une harmonie et une beauté paysagère, rendant ainsi le milieu frais et doux, avec de l’air purifié sans oublier le côté esthétique. En ce jour, grâce au dynamisme de la direction préfectorale de l’Environnement et du Développement durable avec l’appui de l’autorité préfectorale de Coyah, nous invitons tous les citoyens de la ville à prendre davantage conscience du rôle et de l’importance des cours d’eau et des arbres tant sur le plan écologiste que sur le plan social. »
Pour le représentant du préfet, Aboubacar Manéah Camara, Directeur des micro-réalisations cette activité doit être l’affaire de tous les Coyahkas. « Aujourd’hui c’est une journée mémorable pour moi et pour la progéniture. Je sais qu’en conservant ces arbres nous pouvons vraiment mettre fin à la canicule prochaine, au reboisement prochain. Mais surtout il s’agit de conserver et de sauvegarder ce que nous plantons, la protection de l’environnement en soi ,puisque si nous plantons et qu’on ne sauve pas, il n’est plus utile qu’on fasse le reboisement. »
« À cause de cette période hivernale, que chacun s’y mette, que ça soit dans les foyers et partout où nous sommes, parce que c’est un projet qui va continuer jusqu’au niveau des artères de la grande circulation. Conservons nos cours d’eau comme nous conservons notre propre âme. « , dira Mr Camara .
À préciser que pour cette première journée de reboisement, 1000 plants ont été mis à terre le long du fleuve Sarinka, non loin de la nationale Coyah -Kindia .
Kalidou Diallo