Communiqué du PG sur le cas Fonikè et Cie : « ça veut dire que tous les citoyens guinéens sont désormais dans une insécurité » (Gabriel Haba, CNOSCG)

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Interpellé par la presse, ce samedi 20 juillet, à l’occasion de la rencontre entre le MATD, la société civile guinéenne et les associations de la presse, sur le communiqué du Parquet Général près la Cour d’Appel de Conakry qui a laissé entre qu’il a nié toute implication de la justice guinéenne dans le « kidnapping et la détention » de Oumar Sylla alias Fonikè Manguè, Mamadou Billo Bah et autres, le Secrétaire exécutif du CNOSCG a exprimé toutes ses inquiétudes par rapport à cette situation qui inquiète plus d’un.
Ange Gabriel Haba s’est posé la question de savoir que vu le communiqué du Parquet Général de Conakry est-ce qu’on va désormais accepter de se faire arrêter par n’importe quel agent de sécurité pendant que tu peux être surpris d’un communiqué de la justice pour dire qu’elle ne sait pas ?
« On est surpris et déçu du communiqué du procureur. Nous ne sommes pas contents, lorsque des citoyens peuvent se faire arrêter, kidnapper, enlever à tout moment, la justice qui doit garantir la sécurité nous dit qu’elle n’est pas au courant et qu’elle ne sait pas qui a enlevé les citoyens et des acteurs socio-politiques. Cela est inconcevable. Ça veut dire que tous les citoyens guinéens sont désormais dans une insécurité. Si on a applaudi l’avènement du CNRD parce qu’on est dans une situation d’insécurité et au niveau démocratique et au niveau social, sur tous les plans. Il faut que l’Etat assure la population qu’elle est en sécurité », dit-il.
Pour M. Haba, quand des citoyens sont enlevés, ce n’est pas cette communication qu’ils veulent entendre, mais l’approche serait plutôt ce qui suit « C’est pour dire que désormais quand des citoyens sont interpellés, comment ils peuvent être rassurés que c’est de l’ordre de la justice ou ce n’est pas de l’ordre de la justice. Après la justice est capable de dire qui l’a enlevé. Donc c’est l’inquiétude majeure que l’on a », a-t-il martelé.
Par ailleurs, cet acteur de la société civile guinéenne interpelle les autorités du pays en ces termes: « nous exigeons que l’Etat nous dise où sont nos camarades de la société civile et des partis politiques qui ont été enlevés. Il faut que l’Etat se bouge pour qu’on sache quelles sont les dispositions prises contre les enlèvements à répétition actuelle. Sinon ça va encourager les règlements de compte, ça va encourager ceux qui se font porter des tenues pour aller faire du mal. Parce qu’après il n’y a pas de sanctions ».
Ange Gabriel Haba de préciser: « Nous sommes inquiets de la situation. Nous allons travailler ensemble pour amener l’Etat à comprendre que nous ne sommes plus rassurés du point de vue sécurité dans notre société. C’est une affaire de sécurité nationale. On ne peut plus vivre dans un Etat si nous ne sommes pas rassurés. Le premier devoir d’un Etat, c’est la sécurité des citoyens »
Mamadou Yaya Barry

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