Agropastoral : invité aux états généraux, le Rwanda partage son modèle et ses expériences avec la Guinée

La Sierra Léone, la Côte d’Ivoire ou encore le Rwanda sont entre autres pays invités aux assises nationales sur les états généraux de l’agriculture et de l’élevage. Représenté par son Ministre de l’Agriculture et des Ressources Animales, le pays du Président Paul Kagamé qui noue de très bons rapports avec la Guinée, a partagé son modèle et ses expériences dans le domaine de l’agropastoral. Devant son homologue Félix Lamah, Dr. Ildephonse Musafiri a annoncé un possible accompagnement financier à travers des crédits moins chers, tournant autour de 10% d’intérêt. C’était ce vendredi, 05 juillet 2024 à Conakry, au chapiteau By Issa.

« Je suis très heureux de prendre part à ces états généraux, sur invitation de mon homologue guinéen, le Ministre Felix Lamah. Je suis également très content de participer à l’un des panels du jour. Ma contribution a été celle d’exposer sur les expériences que nous avons dans le domaine de l’agriculture. Partager ce que nous avons fait dans notre pays au Rwanda, ce que nous avons mis en place allant dans le sens de la sécurité alimentaire, comme le propose le ministre de l’Agriculture et de l’élevage dans un document, en concertation avec les communautés locales. Il s’agit donc de promouvoir l’irrigation afin d’augmenter la productivité des produits vivrières et d’exportations. Augmenter également la gestion des récoltes, bien conserver pour ne pas gaspiller ce que l’on produit. Je pense qu’il faut aussi faire un effort pour la transformation du secteur animal, notamment la production laitière pour améliorer les conditions de vie des citoyens. On veut aussi faire des efforts sur des produits d’exportations ( avocats, piments) et d’autres choses qu’on peut bien exporter », a dit le Ministre rwandais de l’Agriculture.

Poursuivant, Dr. Ildephonse Musafiri a mis l’accent sur les questions de financement, qui selon lui, peuvent être un facteur pour booster le secteur, considéré de nos jours comme un business.

« Il faut que le système bancaire comprenne bien la complexité du secteur agricole. En tant que pays amis, nous allons trouver des crédits moins chers qui tournent autour de 10% d’intérêt. Nous allons introduire aussi l’assurance pour l’agriculture, l’élevage, la plante, les bétails pour aider les financiers à prendre les décisions. Nous allons discuter également avec les systèmes bancaires pour qu’ils puissent engager les gens qui comprennent le secteur agricole afin de bénéficier suffisamment de financements. Ce sont des expériences que nous sommes en train de partager avec notre homologue de la Guinée, pour que nous puissions promouvoir la sécurité alimentaire de nos deux peuples », a-t-il signifié, promettant la transformation agricole avec la Guinée, après échange sur des questions de recherches, de projets, ainsi que des semences et le financement.

Sâa Robert Koundouno 

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