Programmé pour ce lundi 22 juillet 2024 par devant la chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières(Crief), le procès des 15 milliards de francs guinéens mettant en cause l’ex-président de l’Assemblée nationale du régime déchu, Amadou Damaro Camara et Cie n’a pas encore pu se tenir. Pour cause de grève des avocats qui protestent contre les arrestations arbitraires.
Des renvois que le président de la 9ème législature guinéenne (malade et placé sous mandat de dépôt) et ses proches peinent à digérer.
Venu soutenir Damaro Camara à l’audience d’hier à la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) qui a été de nouveau renvoyée, SC n’a pas manqué de déplorer l’emprisonnement de l’ex-patron du parlement guinéen contrairement à ses co-prévenus qui sont en liberté, à savoir Michel Kamano, Zenab Camara et Cheng Jiin-Suey alias Kim.
« Damaro s’attendait à la justice mais il est victime d’une injustice. C’est sciemment fait de maintenir Damaro en détention. Premièrement: qu’est-ce qui explique sur les 4 co- accusés qu’il soit le seul en détention. Deuxièmement, il a bénéficié de cinq (5) décisions de mise en liberté provisoire, ce qui lui a été refusé. Troisièmement: on ne sait pas pourquoi quand il y a des accusés de 80 milliards, de 100 milliards sont en liberté, ils viennent devant le juge. Et, que Amadou Damaro ne bénéficie pas de ce qu’on appelle le visage humain de la justice. Malade, recommandation clairement donnée par les médecins qu’il doit être dans un milieu moins stressant, le président de la Cour a trouvé que ce n’est qu’une alternative, on lui a refusé cette mise en liberté aussi. Tout ce qui est important, Damaro s’est soumis contrairement aux autres à la justice, à toutes les exigences de la justice, a fait une quinzaine d’apparition à des audiences. Après sept (7) mois d’audience quand la 1ère composition avait déclaré les débats clos, et projeté les plaidoiries et réquisitions, 24 heures après, on a changé, on a repris les débats. Comme par hasard, sept (7) mois après c’est l’un des éléments (conseiller, ndlr) qu’on change. Et, pour des banalités de renvoi en renvoi. Donc, on se trouve aujourd’hui dans la position de n’être jugé qu’au mois d’octobre éventuellement après les vacances judiciaires. En tout cas, notre frère a le moral et continuera de se soumettre à la justice. Il est victime d’une injustice, il s’attendait à la justice mais il est victime d’une injustice. (…) », a t-il confié à MediaGuinee, depité.
À préciser que Damaro Camara est poursuivi en compagnie de Michel Kamano, ex 1er questeur de l’assemblée nationale, Zenab Camara, ex 2ème questeure de l’assemblée nationale et le patron des tours siamoises de Kakimbo Cheng Jiin-Suey alias Kim pour des faits présumés de détournement de deniers publics portant sur un montant de 15 milliards de francs guinéens destinés à la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale à Koloma.
Elisa Camara
+224654957322
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