Kaléta/Souapiti : « le niveau de l’eau est tel que nous ne pouvons plus continuer à produire comme par le passé » (Bah Oury)
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Devant des responsables des compagnies minières et bien d’autres parties prenantes du secteur extractif guinéen le jeudi dernier, à l’occasion du lancement des travaux de la 2ème édition du Forum des Mines et du Développement Durable (FOMIDE), le Premier ministre, Amadou Oury Bah a invité au respect strict de la restauration de l’environnement.
Selon lui, la destruction massive de l’environnement a occasionné des conséquences non des moindres dans la production de l’énergie au niveau des barrages hydroélectriques construits le long du fleuve Konkouré.
« Nous subissons de plein fouet aujourd’hui ce qu’on appelle le changement climatique, mais en réalité, notre propre responsabilité est dans la destruction de l’environnement. Nous avons construit à coût de milliards de dollars des barrages comme Kaléta et Souapiti. Et ceux qui visitent cette zone constatent que c’est une zone dénudée. Le long du fleuve Konkouré doit être préservé pour éviter l’ensablement des rivières et aussi encourager la réforestation. Puis qu’aujourd’hui, au moment où nous parlons, nous subissons une crise majeure en terme de production d’électricité. Des populations ne peuvent pas comprendre qu’en moins de 2 ans, 3 ans de l’inauguration de Souapiti que ce qui était prévu, une production cumulée de 680 Mwts, que nous nous parvenons à peine à voir 150 Mwts. Les populations ne peuvent pas comprendre, mais la réalité, elle est là. Le niveau de l’eau est tel que nous ne pouvons plus continuer à produire comme par le passé, sinon les barrages risquent d’être définitivement anéantis. On ne va pas continuer à pleurer, il faut désormais considérer le reboisement des berges le long du corridor, une priorité des priorités. Dieu nous aidera, mais nous aussi, faisons notre part dans le cadre du reboisement systématique de ces zones », dit entre le locataire du palais de la Colombe, à la veille de l’annonce par Électricité de Guinée (EDG) de l’alternation de la déserte en courant un jours sur deux entre 18h et 00h pour les Conakry et d’autres villes de l’intérieur.
Youssouf