Violence des clans à Kagbelen (Dubréka): “250“ règne en maître, un mort, des blessés à Tobolon

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Comme en Haïti. Ce mardi 14 mai 2024, cela fait trois jours que le clan “250” crée sème des troubles dans le quartier Tobolon, secteur Mathossyah.

Un mort, plusieurs blessés et de nombreux cas d’arrestation, c’est le triste bilan de cette confrontation mortelle.
Tout serait parti d’une kermesse au cours de laquelle le groupe dénommé « 250 » voulait soutirer 500.000fg comme quota aux organisateurs. Les fauteurs de troubles chassés de la soirée,  le quartier en paye le prix fort à travers les violences infligées aux habitants. Armées se machette, couteau, cailloux et autres armes blanches, ce conflit s’est transformé en confrontation entre le groupe de Tobolon et celui de Keitayah voisin.
« Depuis la période des vacances passées, un groupe de jeune s’est créé dénommé « 250 ». Ce groupe effraye tout Kagbelen presque. Quand ils apprennent qu’il y a un événement, ils viennent gâcher la fête, blesser les gens et brigander la foule. Ce samedi, ils sont venus à la kermesse d’une école dénommée groupe scolaire Mariama Camara pour racketter 500.000fg aux organisateurs contre créer la pagaille comme ils en ont l’habitude dans le quartier. Cette fois-ci on les a repoussés et c’est suite à ce mécontentement qu’ils ont décidé de récidiver », a témoigné un jeune du quartier.
Dans cette altercation, Amadou Touré, motard de profession, âgé seulement de 18 ans y a perdu la vie.
« C’est aux environs de 2h qu’on a appris que mon neveu est décédé et qu’il est au carrefour. Arrivés sur place, on l’a trouvé couché au beau milieu du carrefour. Les autorités ont fait le constat mais il était mort depuis ».
Avec des blessures à coup de lame sur presque tout le corps,  Mohamed Camara dit avoir rencontré les éléments du “250” sur son chemin au retour d’une promenade,  il s’en est sorti de justesse la nuit du lundi 13.
« J’étais sorti me promener avec un ami hier, après notre séparation, j’ai rencontré les membres du groupe “250”. Sur le coup, ils ont commencé à me bastonner et mis ma tête dans un sac. Après le rétablissement du courant, je me suis mis à crier et à appeler à l’aide, malheureusement personne n’est venu, d’autres ont même fermé la porte. C’est ainsi qu’ils ont pris une lame pour me blesser sur tout le corps », a déploré Mohamed Camara.
Étant artiste en herbe, l’un d’entre eux l’aurait sauvé de ses bourreaux.
« Pendant qu’ils me bastonnaient, l’un d’entre eux a interpellé les autres en lui disant de me laisser partir, qu’il me connaît, qu’il a l’habitude de me voir prester dans les événements. C’est ainsi que j’ai été relaxé « .
Malheureusement, il dit ne pas pouvoir les reconnaître puisqu’il n’avait pu voir que les chaussures qui étaient uniformes, le visage masqué.
Pour alléger le mal, certains ressortissants du quartier à majorité jeunes ont créé un groupe contre-manifestants
« Nous n’en pouvons plus. Depuis 3 jours, on ne cuisine pas, nos enfants ne vont pas à l’école, pas de marché ni d’activités. On doit les repousser pour être en paix. Les forces de l’ordre sont là en bordure de route mais nous nous souffrons dans le quartier.  Que l’Etat nous aide sinon ce n’est pas bon”, dit-il.
Au moment où nous quittons sur les lieux à 18h, les sages tentaient sans succès la médiation.
Mayi Cissé

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