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À la faveur d’un point de presse tenu à Camayenne, le Parti des Jeunes pour le Développement de la Guinée (PJDG) a été présenté aux Guinéens ce mercredi 1er mai 2024. Ce nouveau parti politique qui voit le jour a, à sa tête Mamady IB Kourouma né à N’zérékoré, produit de l’école guinéenne, diplômé en Médecine d’une l’université guinéenne et détenteur d’un Master en logistique et transport dans une université européene. Il décide de se lancer à la conquête du fauteuil présidentiel.
Avec ce nouveau venu dans l’arène politique, nous avons évoqué ces observations sur la conduite de la transition par le CNRD, ses motivations et ses ambitions politiques, ses rapports avec le CNRD et le parti et coalitions politiques existant sur l’échiquier politique guinéen.
Pour commencer, le président du Parti pour les Jeunes pour le Développement de la Guinée (PJDG) a profité de l’occasion pour rappeler ses objectifs de se battre en politique. » Notre motivation c’est d’être un acteur et de mettre la jeunesse au centre et de miser sur l’entrepreneuriat. J’ai eu plusieurs entretiens de plusieurs gouvernements qui sont passés dans ce pays mais si on doit s’engager dans un gouvernement ou pas, tel n’est pas le cas pour l’instant. Aujourd’hui nous partons pour la conquête du pouvoir. Là je pense qu’on ne peut pas être un simple spectateur et observateur, il faut que nous soyons des acteurs. D’où notre engagement politique et nous avons la solution et je mets en priorité la Guinée avant tout », a-t-il rappelé.
À en croire Mamady IB Kourouma qui a un long parcours dans les entreprises industrielles belges et françaises et qui ambitionne de révolutionner l’entrepreneuriat en République de Guinée, l’État est confronté à un problème majeur lors des signatures des contrats.
« Vous avez en face de vous un grand technocrate qui connaît le monde de l’industrie et qui sait comment ça marche les contrats et le grand problème de notre pays c’est les contrats que nous signons (…). Les contrats c’est toujours 2 parties qui les signent, les contrats c’est soit quand on les signe les cadres qui engagent l’État n’ont pas la mesure de ce qu’ils signent et ça c’est un gros problème »
Sur la conduite des affaires politiques par la junte depuis le 05 septembre 2021 ce nouvel homme politique pense qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation et vu la situation actuelle la Guinée n’est pas à année près pour sortir de la transition. « Vous savez, c’est comme un building, si vous voulez faire un immeuble il faut que le soubassement soit solide. Donc les autorités en place nous ont promis des choses qui devaient être mises en place.
Pour le moment, je pense que le code électoral ou les conditions ne sont pas là, je pense qu’il faut prendre son mal en patience. Et le mal en patience ne veut pas dire de s’éterniser, la Guinée est un régime, le président de la République doit être élu par le peuple. Mieux vaut une mauvaise démocratie que l’État que nous connaissons maintenant… »
Pour finir, la vice-présidente de cette nouvelle formation politique, Mme Foulématou Camara a laissé entendre qu’ils ne sont pas pour rejoindre Paul ou Pierre ou d’être de simples spectateurs, ni pour signer des alliances. « Nous n’allons pas rejoindre une coalition ou même signer une alliance. Si nous sommes venus en politique c’est parce que nous avons des convictions, nous avons des idées, des visions à mettre en place et inviter les jeunes à nous rejoindre à aller de l’avant. Nous ne sommes pas pour s’associer à tel parti parce qu’il a existé pendant des années, ce n’est pas ça, nous les jeunes il faudrait que nous prenions nos responsabilités, on ne doit plus accepter de se manipuler par les politiciens, non, il faut que nous-mêmes nous portions notre voix. (…) Avant de rejoindre Paul ou Pierre, nous irons d’abord aux élections et se soumettre au verdict du peuple de Guinée »
Mamadou Yaya Barry