Affaire de mœurs : les exigences du collectif des avocats de la journaliste Aminata Conté, accusatrice de l’ex-ministre Charles
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Les avocats de la défense de la journaliste Aminata Conté impliquée dans l’affaire de mœurs avec l’ex-ministre de la Justice se sont fait entendre vendredi 05 avril 2024.
À travers cette conférence tenue au siège de l’OGDH à Dixinn, ils ont condamné la détention de leur cliente depuis le 8 mars dernier.
« Nous collectif pour la défense de Dame Aminata Conté dénonçons la violation des délais de procédure en matière d’appel contre une ordonnance de placement en détention. Nous rappelons également aux autorités judiciaires en cause le respect des dispositions de l’article 300 du code de procédure pénale qui dispose: Article 300: Le procureur général met l’affaire en état dans les 48 heures de la réception des pièces en matière de détention provisoire et dans les 10 jours en toutes autres matières, Il la soumet, avec son réquisitoire, à la chambre de contrôle de l’instruction.
Colle-ci doit, en matière de détention provisoire, se prononcer au plus tard dans les 10 jours de la réception du dossier au greffe de la chambre de contrôle de l’instruction», a fait observer le collectif des avocats.
Depuis l’ouverture du procès, pour ces avocats, aucune décision convaincante d’une transparence.
« De surprise en surprise, le lundi 25 mars 2024 à 08 heures, l’un des conseils de Dame Conté a ete informé de la tenue d’une audience de la chambre de contrôle de l’instruction pour 09 h en l’absence des conseils de Madame Conté, en violation du principe du contradictoire. Le parquet general instrumentalisé a fait programmer cette audience devant la deuxième chambre de contrôle de l’instruction en violation totale des articles 314 et 315 du CPP. De tels procédés consistent bien évidement à contribuer de façon évidente à saborder l’appel de l’ordonnance de placement en détention provisoire de la manière la plus illégale».
Au regard de ce qui précède, les avocats de Aminata Conté font part de leurs exigences.
« Dans cette procédure, nous exigeons le respect de l’article 300 du code de procédure pénale en ses alinéas 2 et 3. L’enjeu de cette affaire réside dans le traitement équitable qui devrait bénéficier à Mlle Conté devant les chambres de contrôle de l’instruction qui sont visiblement téléguidées par les puissances de la solidarité de corps nocifs aux fondamentaux de l’État de droit dans notre pays », ont-ils déclaré.
Pour l’heure, Aminata Conté reste en prison et cela depuis le 08 mars dernier.
Mayi Cissé